Impact environnemental
Affichage environnemental : les députés mettent en avant la consommation d'eau

Par un amendement adopté en séance le 30 mars au soir, les députés ont mis en avant l'eau parmi les ressources naturelles à prendre en compte dans l’affichage environnemental..

Affichage environnemental : les députés mettent en avant la consommation d'eau
Affichage environnemental : les députés mettent en avant la consommation d'eau

Le texte de l'amendement, déposé par la rapporteure Aurore Bergé (LREM, Yvelines), « vise à souligner l'importance de l'enjeu que représente la consommation de cette ressource pour mesurer les impacts d'un bien sur l'environnement », explique l'exposé des motifs.
Un second amendement déposé par Nathalie Sarles (LREM, Loire) et co-signé par de nombreux députés de la majorité prévoit également que le secteur de l’habillement sera prioritaire pour la mise en place de l’affichage obligatoire, « ce secteur ayant déjà engagé un travail avec l’Ademe depuis plusieurs années ».
Plusieurs amendements visant à prendre en compte les émissions des chaînes d’approvisionnement ont en revanche été rejetés, la rapporteure et la ministre ayant souligné que ces critères figurent dans l’analyse de cycle de vie.
L’ajout de critères sociaux préconisés par les socialistes a également été rejeté par la rapporteure et la ministre. « En additionnant les critères, nous risquerions fort de ne plus avoir du tout de lisibilité sur cet affichage, et donc une incapacité à le réaliser », a estimé la rapporteure.

Pas d’exception pour l’élevage à l’herbe

En revanche, les députés ont rejeté le 31 mars en séance publique les amendements du député Antoine Herth (Mouvement démocrate, Bas-Rhin), qui visaient à distinguer les produits issus de l’élevage à l’herbe dans le cadre de l’expérimentation sur l’affichage environnemental.
Le texte, a précisé le député, visait à « lancer un signal politique face à la difficulté scientifique de définir un système équilibré d’écoscore pour ce type de production agricole ».
La rapporteure Aurore Bergé a rendu un avis défavorable, en soulignant que les externalités déjà évoquées par la loi « permettent de couvrir tous les champs de l’élevage à l’herbe, comme la question du stockage de carbone, de la biodiversité, et de l’entretien des prairies et des paysages ».
Autre frein, selon la présidente de la commission spéciale Laurence Maillart-Méhaignerie (LREM, Ille-et-Vilaine), le manque pour l’heure de définition juridique de l’élevage à l’herbe.
« En l’absence de système de traçabilité ou de qualité dédié, ajouter l’élevage à l’herbe à cet article créerait une incertitude dans le texte. En revanche, nous serions bien inspirés de travailler sur un label public pour tous les produits issus de l’élevage à l’herbe », a estimé la présidente.

Source : agra