Prédation
Loup : les éleveurs refusent de tester des phéromones contre le stress des brebis

Cette proposition aurait été formulée par le Parc national du Mercantour
Loup : les éleveurs refusent de tester des phéromones contre le stress des brebis

Dans un courrier envoyé le 28 février au préfet référent national sur la politique du loup, les représentants des éleveurs réunis au sein du CAF Loup s'opposent « fermement » à l'expérimentation d'une phéromone apaisante ovine sur les troupeaux prédatés.

Une proposition « scandaleuse » et « tout simplement inadmissible », pour le syndicalisme majoritaire et les chambres d'agriculture, membres du CAF (Conseil de l'agriculture française).

« Vous souhaitez droguer nos brebis avant qu'elles ne se fassent attaquer par les prédateurs afin de, soi-disant, réduire les difficultés rencontrées par les éleveurs (notamment les pertes indirectes engendrées par le stress) », peut-on lire dans le courrier.

D'après la FNO (éleveurs ovins, FNSEA), signataire du courrier, cette proposition aurait été formulée par le Parc national du Mercantour lors d'un groupe de travail sur les cœurs de parcs, le 14 février.

C'est la « troisième fois » que cette proposition est mise sur la table, d'après le syndicat, dans le but notamment « que les animaux soient moins stressés pendant la prédation ».

« Cette idée a été immédiatement rejetée dans tous les départements prédatés qui en ont eu connaissance », affirme le Caf Loup dans sa lettre.