Manifestation

Les plantes à leur comble

La magie de Pupetières tient sans doute à sa capacité à se renouveler au fil des années et des saisons, imprimant une nouvelle couleur à chaque édition des Journées des plantes.
Elle se tenait les 30 septembre et 1^er octobre à Châbons.
Le public ne s’y trompe pas, là où les couleurs d’automne se mélangent aux légendes du château.
Si le soleil est de la partie, la manifestation peut accueillir plusieurs milliers de visiteurs. Ce fut le cas ce week-end avec plus de 8 000 entrées, soit un record absolu.
Il faut dire que cette année, la 21^e édition avait réussi à réunir 85 exposants du monde végétal, ainsi que des artisans, dans une palette chromatique mordorée.

2 000 tiges, 400 fleurs

Pour la deuxième année consécutive, la fleuriste de Merlas, Florence Recoura, s’était vue confier la décoration du château.
« Lorsque les feuilles sèchent et prennent leurs couleurs d’automne, elles apportent la vie qu’elles n’ont plus », indique l’artiste florale.
Les entrées du château, c’est-à-dire la grille et le porche, le fronton, la cage d’escalier et la table d’honneur ont été habillés de fleurs et de feuilles dans les tons rose orangé répondant en écho aux couleurs des pierres.

Dix apprentis fleuristes de l’école Formagreen (65) ont participé à la décoration des lieux.
Pas moins de 2 000 tiges de renouée du Japon, avec fleurs et feuilles, ont composé le tableau final. « Il y a 400 fleurs dans la cage d’escalier », ajoute Florence Recoura.
La fleuriste est une fidèle de la manifestation où elle expose depuis dix ans.
« Je suis fascinée par le toit du château. Cette mosaïque de couleurs et de nuances qui changent : c’est magique. » Sur son stand, face à l’étang, elle a composé un œil en tiges et tournesols, avec vue sur l’eau, l’air et la nature.
« C’est une ouverture sur la vie », déclare cette contemplative qui a su gagner la confiance du propriétaire des lieux, Aymar de Virieu.

Complémentarité

Nouveaux venus, Avenir Vers SAS (par ailleurs lauréats du dernier prix d’Excellence agricole et rurale de Terre Dauphinoise) apprécient les nombreux contacts que favorise cet événement.
« Cela correspond à notre activité, explique Anthony Perrier qui développe un élevage lombricole à Chimilin. Le compostage commence à entrer dans les habitudes. Cela parle aux gens de retraiter les biodéchets et le composteur est une solution alternative. »
Du compost dont on fait les belles plantes. Le stand attire d’autant plus les visiteurs qu’ils sont sensibles à la dimension pédagogique du recyclage des déchets.
« Il y a une prise de conscience générale », constatent les créateurs d’entreprise.
La variété et la complémentarité des exposants, dont les produits épousent le cycle complet de la plante - de la graine au terreau, en passant par le bulbe, le jeune plant, le bouquet et le vase - sont sans doute un des ingrédients de la réussite de ces Journées des plantes.
Le cadre plantureux en fait toute la différence.
Isabelle Doucet