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L'étude Agrican confirme le lien entre pesticides et lymphomes non-hodgkiniens

Marianne Boilève
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Les chercheurs ont mis en évidence un excès de risque de 40% de myélome multiple chez les personnes utilisant des pesticides sur cultures, augmentant avec la durée d’utilisation.

L'étude Agrican confirme le lien entre pesticides et lymphomes non-hodgkiniens
L'étude Agrican indique que les agriculteurs sont plus touchés par les lymphomes que le reste de la population.

Dans le dernier bulletin paru le 25 novembre, les chercheurs de l’étude Agrican indiquent que les 180 000 volontaires de cette cohorte composée d'adhérents de la MSA «sont plus touchés par l’ensemble des lymphomes» que le reste de la population. Les lymphomes lympho-plasmocytaires sont notamment 50% fois plus fréquents que dans le reste de la population, de même que les myélomes multiples (+20%). «Nous avons mis en évidence un excès de risque de 40% de myélome multiple chez les personnes utilisant des pesticides sur cultures, augmentant avec la durée d’utilisation», écrivent les chercheurs. 

Agriculteurs exposés

Les producteurs de pommes de terre sont particulièrement concernés (+70% de risque). La désinfection des locaux (+70% de risques) et l’utilisation des insecticides sur les animaux (+50%) auraient un effet comparable chez les éleveurs ovins et caprins. Dans le cas des leucémies lymphoïdes, également considérées comme maladies professionnelles, l’augmentation de risque pour les utilisateurs de pesticides s’élève à 50%. Les viticulteurs seraient particulièrement exposés (+70% de risque), de même que les maïsiculteurs.

Parkinson

Autre nouveauté de ce bulletin, en prenant en compte les expositions aux autres pesticides, les données montrent «une augmentation de risque de 40% de maladie de Parkinson» en lien avec l’utilisation de zinèbe et de zirame (fongicides).

Source : Agrafil