Cultures
Néonicotinoïdes : l’Anses définit les rotations adaptées aux pollinisateurs

L’Anses a publié le 23 décembre un avis définissant « les mesures d’atténuation des risques devant figurer dans toute dérogation à l’interdiction d’utiliser des produits à base de néonicotinoïdes ».

Néonicotinoïdes : l’Anses définit les rotations adaptées aux pollinisateurs
L’agence suggère en conclusion d’implanter uniquement des cultures non attractives pour les pollinisateurs après la betterave. Crédit : David Hablützel, Pixabay

Saisie en septembre 2020, l’Anses a publié le 23 décembre un avis définissant « les mesures d’atténuation des risques devant figurer dans toute dérogation à l’interdiction d’utiliser des produits à base de néonicotinoïdes ».
Si les risques avec la betterave elle-même sont faibles pour les pollinisateurs, rappelle l’agence, « un risque élevé a été identifié » avec le thiaméthoxame et l’imidaclopride dans les cultures suivantes, et plus particulièrement pour les bourdons.
Citant les résultats de l’Efsa (autorité européenne de sécurité des aliments), ainsi que des auditions des instituts techniques de l’abeille (Itsap) et de la betterave (ITB), l’agence suggère en conclusion d’implanter uniquement des cultures non attractives pour les pollinisateurs après la betterave.
Quelles sont les missions de l'Anses ?

Pour définir ces cultures, l’Anses s’appuie sur un indicateur de risque développé par l’Itsap.
Si le colza, la moutarde et la phacélie ne devront être cultivés que trois ans après la betterave, l’avoine et le blé pourront être cultivés dès l’année suivante, et le maïs deux ans après.
L’agence propose également d’empêcher la floraison des adventices avant l’implantation des cultures suivantes, et de limiter l’implantation des cultures intermédiaires après la culture suivante « à des cultures peu attractives pour les abeilles et les autres pollinisateurs ».

Source : Agra