Salon de l’agriculture
L'huile de noix de l'Isère au Salon de l'agriculture
Fromages, huiles de noix, vins, bières et autres liqueurs, sont autant de produits isérois qui sont chaque année, présentés au Concours général agricole du Salon. L’envie de jouer et la recherche de reconnaissance sont les premiers motifs de participation.
Son huile de noix n’en est pas à sa première participation. Jean-Pierre Rey, nuciculteur installé à Saint-Vincent-de-Mercuze dans le Grésivaudan, a déjà présenté son liquide à la belle couleur dorée au Concours général agricole à plusieurs reprises. Il a même été récompensé deux fois, grâce à une médaille de bronze et une autre d’argent.
« C’est le goût du jeu qui me pousse à participer à ce concours », assure Jean-Pierre Rey. « Et puis, cela permet de comprendre les attentes des juges en la matière. Préfèrent-ils une huile forte en goût ? Avec une couleur prononcée ? Ou pas ? Car, les goûts des juges ne sont pas forcément les mêmes que les nôtres, producteurs », estime-t-il.
Pour le nuciculteur, la technique employée par le moulin, de même que le degré de température auquel est chauffé l’huile, comptent pour beaucoup dans le produit final. « S’agissant des cerneaux, je pense que tous les nuciculteurs qui présentent une huile au Concours de Paris, utilisent des franquettes et font de la belle noix », avance-t-il.
Au-delà du plaisir procuré par une récompense, Jean-Pierre Rey reconnaît également qu’une médaille sur ses bouteilles lui permettrait peut-être de nouer de nouvelles relations commerciales. « Lorsque j’ai été primé par une médaille de bronze, j’ai été sollicité par un commerçant allemand », se souvient le nuciculteur. « Par les temps qui courent au niveau du marché de la noix, une nouvelle médaille pourrait être intéressante », assure-t-il.
Isabelle Brenguier
« C'est valorisant ! »
Fidèles participantes du Concours général agricole, Martine et Béatrice Meunier, du Domaine Meunier de Sermerieu, présentent cette année deux cuvées rouges.
« Notre père a commencé à présenter des bouteilles en 1973. Quand nous avons repris le Domaine en 2008, cela nous a semblé naturel de marcher dans ses pas et d’en présenter aussi », explique Martine Meunier, du Domaine Meunier de Sermerieu. Ainsi, cette année, les deux viticultrices ont présenté deux rouges. « C’est une reconnaissance nationale que l’on obtient quand on est primé. C'est valorisant. Et cela fait une publicité supplémentaire. Le Salon jouit d’une certaine notoriété qui assure les consommateurs qu’ils sont en possession d’un produit de qualité. Mais ils ne se fient pas uniquement à cela », complète la professionnelle. « Cela reste un jeu. Chaque année, il y en a qui reviennent avec des médailles et d’autres sans », nuance la viticultrice du Domaine de six hectares labellisé HVE (Haute valeur environnementale) de niveau 3 depuis quatre ans.
IB