Fait divers
Incendie criminel dans un bâtiment d'élevage

Incendie criminel dans un bâtiment d'élevage

C'est difficile à croire. Et pourtant.

Il en est qui ont délibérément cherché à incendier le bâtiment principal d'élevage du Gaec Stejody à Saint-Antoine-l'Abbaye, bâtiment dans lequel se trouvaient 160 vaches de race prim'holstein.
C'était dans la nuit du vendredi 22 au samedi 23 novembre. Vers 23h30, Yves Roland-Muquet, l'un des associés du Gaec, retourne dans le bâtiment pour terminer quelques travaux qui restaient à faire, à cause d'une coupure de courant qui avaient eu lieu quelques heures plus tôt.

Quand il voit dans un coin du bâtiment un début d'incendie, il se précipite vers l'extincteur et arrive à empêcher la propagation du feu.

La maitrise de l'incendie s'est certainement jouée à quelques minutes, car, étant en aire paillée, le bâtiment aurait pu très vite s'embraser.

« Une chance, si l'on peut dire, qu'il y ait eu une coupure de courant ce soir-là. Une chance aussi que l'extincteur ait été en ordre de marche. Je me réjouis d'ailleurs d'avoir fait réviser toute l'installation il y a quelques années. Cela nous a sauvés », souligne Jordan Roland-Muquet, qui, sur le coup n'a pas imaginé que ce début de feu pouvait être d'origine criminelle.
Ce n'est que le lendemain, quand Yves Roland-Muquet a entendu parler, à la radio, des incendies qui avaient eu lieu dans des exploitations de la Drôme, à moins d'une vingtaine de kilomètres de chez eux, qu'ils ont fait le rapprochement.

Aujourd'hui, le caractère criminel de cet acte ne semble pas laisser de doute. Une plainte contre X a été déposée et une enquête a été ouverte par la gendarmerie de Saint-Marcellin.
Une semaine après les faits, Jordan Roland-Muquet ne réalise toujours pas vraiment ce qui s'est passé et s'interroge : « Comment peut-on être capable de brûler des animaux ? Qui a bien pu vouloir faire une chose pareille ? Et pourquoi ? ». Des questions qui demeurent pour l'heure sans réponse.

IB