Peu de dossiers législatifs agricoles en haut des priorités de la Suède qui a pris, le 1er janvier, la présidence du Conseil de l’Union européenne (UE). En revanche, l’agenda est plus chargé du côté de l’environnement et du climat.
Exception faite du suivi de la situation des marchés, en particulier celle du prix des engrais, la Suède, qui a pris le 1er janvier la présidence du Conseil de l’Union européenne (UE), aura peu de dossiers réglementaires agricoles à réellement finaliser. Les négociations sur le règlement sur l’utilisation durable des pesticides devraient se poursuivre au niveau technique, mais elles se retrouvent en suspens le temps qu’une évaluation d’impact complémentaire soit présentée au mois de juin. Et en ce qui concerne la révision des indications géographiques, la Suède s’en tient, dans son programme de travail, à espérer « autant que possible » des progrès dans les négociations. Son travail consistera donc surtout à assurer un suivi des dossiers en cours ou à lancer les négociations sur ceux à venir : révision de la législation sur les semences, propositions sur les nouvelles techniques génomiques et étiquetage. Ce dernier dossier est quand même jugé comme prioritaire par le gouvernement, récemment formé, du Premier ministre conservateur Ulf Kristersson. Mais pour l’instant la proposition de la Commission européenne se fait attendre à cause des oppositions entre États membres sur l’étiquetage nutritionnel. En termes de calendrier, la première réunion des ministres de l’Agriculture de l’UE aura lieu le 30 janvier.
Carbone et libre-échange
Au-delà de ces sujets purement agricoles, la présidence suédoise donnera une priorité à la révision de la directive sur les émissions industrielles ainsi qu’à la révision de la directive sur la qualité de l’air. Deux propositions de règlement sur lesquelles elle tentera de finaliser une position du Conseil. La Suède entend également faire avancer les discussions sur la certification de la séquestration et de la capture du carbone (par l’agriculture notamment) alors qu’une ébauche de proposition législative a été présentée à l’automne. Elle devrait également essayer de conclure un accord avec le Parlement européen sur la révision de la directive Énergie renouvelable. Enfin, la présidence suédoise promet de poursuivre « activement les négociations sur des accords de libre-échange ambitieux avec des pays tiers afin de renforcer la compétitivité de l’UE ». Elle promet de s’efforcer « de maintenir le soutien au programme de libre-échange et de partenariat de l’UE dans la région indo-pacifique et en Amérique latine, notamment en Australie, au Chili, en Inde, en Indonésie, au Mercosur, au Mexique et en Nouvelle-Zélande », indique-t-elle dans son programme.
A. G.