Le pouvoir exécutif des chambres d’agriculture est issu d’élections professionnelles qui ont lieu tous les six ans. Afin de leur assurer une représentativité incontestable, toutes les composantes du monde agricole réparties en collège sont appelées à s’exprimer par un vote en ligne ou par voie postale. La date de clôture du scrutin est fixée au vendredi 31 janvier 2025.
Les chambres d'agriculture sont des établissements publics placés sous la tutelle de l’État et administrés par des élus issus des activités agricoles, des groupements professionnels agricoles, et des propriétaires forestiers. Les quatre-vingt-huit chambres d’agriculture départementales ou interdépartementales accompagnent quotidiennement les agriculteurs, salariés agricoles et forestiers, notamment par l’information réglementaire, le conseil en expertise et/ou de solutions, la formation… Elles jouent également un rôle de représentation de la profession au niveau territorial. Les onze chambres régionales orientent, structurent et coordonnent les actions des chambres départementales et définissent la stratégie régionale dans le respect des orientations nationales. Elles représentent également les intérêts agricoles de la région auprès des pouvoirs publics et des organes consultatifs. Chambres d’agriculture France est l’échelon national du réseau. Elle coordonne le réseau des chambres et leur fournit l’appui technique, juridique, économique et financier dont elles ont besoin pour fonctionner. Par la remise de ses avis d’expertise indépendants, elle contribue par ailleurs à la définition des orientations et la mise en œuvre des politiques agricoles, du développement rural et de l’environnement. Investie d’une mission de service public, elle accompagne et coordonne également la mise en œuvre des politiques publiques confiées par l’État ou les collectivités.
Les missions des chambres d’agriculture
Le réseau des chambres d’agriculture est investi de quatre missions issues du Code rural et modifiées par la loi d’avenir de l’agriculture du 13 octobre 2014. Ces quatre missions sont : d’améliorer la performance économique, sociale et environnementale des exploitations agricoles et de leurs filières ; d’accompagner la démarche entrepreneuriale et responsable des agriculteurs ainsi que la création d’entreprises et le développement de l’emploi ; d’assurer la représentation des agriculteurs auprès des pouvoirs publics et des collectivités territoriales et enfin de contribuer au développement durable, à la préservation des ressources naturelles, à la réduction des produits phytosanitaires, à la lutte contre le changement climatique…
Les élections : un gage de légitimité
Les élections aux chambres d’agriculture ont lieu tous les 6 ans. Les quatre-vingt-huit chambres d’agriculture départementales et interdépartementales sont composées de dix collèges représentatifs de l’ensemble du secteur agricole. La campagne électorale qui se tient du 7 au 30 janvier 2025 permettra à chaque électeur de fixer son choix en fonction des programmes qui seront diffusés. Il s’agit là d’un enjeu important pour toutes les organisations syndicales et professionnelles représentatives du secteur agricole et des salariés. Comme tout processus démocratique, ce vote confère toute légitimité aux représentants élus siégeant dans les différents collèges pour débattre, fixer les grandes orientations de la mandature et mettre en œuvre leurs actions.
La participation, enjeu principal du scrutin chez les salariés
Dans un communiqué du 19 décembre, la CFDT Agri-Agro a présenté ses priorités pour les élections des chambres d’agriculture. Le premier enjeu pour le syndicat est la participation, très faible lors du dernier scrutin (inférieure à 30 % dans tous les départements). En janvier, les salariés justifiant de trois mois d’activité sur un an pourront voter, soit « la moitié des salariés de l’agriculture ». Les salariés disposent de six sièges (1) dans chaque chambre départementale, sur un total de 34 places. Lors du dernier scrutin en 2019, la CFDT était arrivée deuxième avec 24 %, derrière la CGT (26 %), mais devant la CFTC (22 %), la CFECGC (13 %) et FO (10 %).
1 - Trois pour le collège 3A (salariés de la production), trois pour le collège 3B (salariés)