PAC
Une politique qui n'est « plus défendable », pour Jean-Christophe Bureau

Invité au Salon de l'agriculture le 2 mars par les ONG de la plateforme Pour une autre PAC, le professeur d'économie à AgroParisTech et chercheur associé au Cepii, spécialiste des politiques agricoles, Jean-Christophe Bureau, estime que la PAC n'est « plus défendable du tout » et devient même « contraire aux traités européens ».

Une politique qui n'est « plus défendable », pour Jean-Christophe Bureau
Selon Jean-Christophe Bureau, la PAC serait contraire aux traités européens.

Invité au Salon de l'agriculture le 2 mars par les ONG de la plateforme Pour une autre PAC, le professeur d'économie à AgroParisTech et chercheur associé au Cepii, spécialiste des politiques agricoles, Jean-Christophe Bureau, estime que la PAC n'est « plus défendable du tout » et devient même « contraire aux traités européens », en ce qu'elle n'apporte plus de « valeur ajoutée » par rapport à ce que pourraient être des politiques nationales.
Si la PAC a perdu sa vocation première de soutien à la production en prenant le virage des aides découplées, elle n'a, selon lui, pas réussi à assurer d'autres rôles. Ni social, « car les aides ne seraient pas aussi concentrées », ni environnemental, compte tenu des résultats en la matière.
De plus, ajoute-t-il, la PAC « est décentralisée et à l'avenir, chaque État membre définira ses objectifs et je doute que la Commission puisse vraiment s'y opposer ».
Le chercheur cite deux freins à d'éventuels changements : « Nous ne pouvons pas en changer à cause d'une dépendance des revenus ».
Mais aussi à cause du « système de décision européen », qui ne permettrait pas de prendre de virages radicaux, à l'image de ceux opérés par exemple par la Nouvelle-Zélande ou le Canada.

Brève Agra