Dans une conférence de presse organisée le 18 octobre à Grenoble, le Conseil départemental a annoncé avoir largement entamé sa transition vers l’écologie.
Lors d’une conférence de presse organisée le 18 octobre à Grenoble, en amont de sa session publique du 21 octobre, le Conseil départemental, présidé par Jean-Pierre Barbier, a fait le point sur sa transition énergétique.
Ilots de fraîcheur
Le projet « Un arbre, un habitant en Isère » consiste à planter plus d’un million d’arbres d’ici 2028 dans le département. L’objectif : lutter contre les effets du réchauffement climatique et favoriser la biodiversité.
Adopté le 17 mars 2022, il regroupe quatre axes : forestier à destination des forêts publiques et privées, avec un objectif d’un million d’arbres plantés (80 % des frais seront pris en charge par le Département) ; agricole à destination des agriculteurs, principalement pour la plantation de haies (50 000 plants) ; îlots de fraîcheur pour les villes et dans les jardins d’Ehpad (10 000 plants aidés) ; départemental (1 000 plants dans les sites départementaux).
En tout, 14 millions d’euros ont été prévus au budget. Concrètement, les projets choisissant des essences locales ou adaptées aux problématiques posées par le réchauffement climatique, participant à la captation de carbone et ayant une démarche d’entretien à long-terme seront privilégiés.
Le Département accompagnera les projets de plantation d’arbres et d’arbustes jusqu’à 50 % des dépenses. « Le seuil minimal de subvention est de 1 000 euros, explique Vincent Chriqui, vice-président du Département, et le plafond va être augmenté à 20 000 euros par bénéficiaire et sur une période de deux ans. »
Le Plan écoles
Par ailleurs, Jean-Pierre Barbier, président du Département de l’Isère, a expliqué que le Plan écoles, qui prévoit une rénovation thermique des bâtiments scolaires, a duré quatre ans et coûté 84 millions d’euros au Département.
Lancé en 2019, il a permis à 472 écoles ou groupes scolaires sur 844 de bénéficier d’aides.
Désormais, le Département propose une bonification de 10 % de ses subventions pour les projets de rénovation énergétique de bâtiments allant au-delà des exigences règlementaires.
Concrètement, pour en bénéficier, les porteurs de projet devront viser plus de 40 % de réduction de leurs dépenses énergétiques.
Coût de l’énergie
En raison de l’augmentation du coût de l’électricité et du gaz, le Département a baissé la consommation électrique de ses bâtiments de 14 %, entre 2020 et 2022. Car pour alimenter ses 245 bâtiments en électricité et en gaz, ce qui représente 1 million de mètres carrés, les dépenses devraient doubler.
Pour améliorer les performances énergétiques de ses bâtiments, le Département œuvre donc depuis 2015 à des opérations de rénovation, de réhabilitation, voire de construction.
C’est notamment le cas dans une quarantaine de collèges isérois sur les 97 collèges publics du département. L’objectif pour 2028 : avoir mené à bien les opérations de rénovation énergétique dans les collèges le nécessitant, soit dans plus de 80 % des collèges.
De nouveaux projets
Le Département a annoncé le vote du volet isérois du contrat de plan État-Région (CPER) lors de la session publique du 21 octobre. 19 millions d’euros sont prévus au CPER 2021-2027, contre 8,5 millions lors du CPER 2015-2020.
Cinq projets ont été retenus : la restauration du château Louis XI de La Côte-Saint-André, la construction du musée d’histoire de Vienne, la restauration du palais du Parlement dauphinois et du musée de la Résistance et de la Déportation, la construction du centre de conservation des collections muséographiques des musées départementaux et l’aménagement de sites et de navettes terminales entre gares et sites touristiques.
