Pommes
La guerre à l’Est fait peser une menace sur la main-d’œuvre

La guerre de la Russie en Ukraine devrait avoir peu d’impacts sur les échanges européens de pommes vu l’embargo russe en vigueur depuis 2014, estime le directeur de l’Association nationale pommes poires (ANPP) Josselin Saint-Raymond.

La guerre à l’Est fait peser une menace sur la main-d’œuvre
La guerre en Ukraine pourrait à terme menacer la sécurité des approvisionnements de pommes polonaises.

La guerre de la Russie en Ukraine devrait avoir peu d’impacts sur les échanges européens de pommes vu l’embargo russe en vigueur depuis 2014, estime le directeur de l’Association nationale pommes poires (ANPP) Josselin Saint-Raymond. Mais le conflit armé pourrait menacer la sécurité des approvisionnements.
« Une part importante – je dirais majoritaire – de la main-d'œuvre dans les vergers en Pologne est ukrainienne », affirme le directeur de l’ANPP. Or, la Pologne étant le leader européen de la pomme, avec un potentiel de production « situé entre 4 et 5 millions de tonnes » (Mt), on peut se demander qui assurera le gros des récoltes polonaises si le conflit venait à durer.
En outre, une part « importante » de la main-d’œuvre dans les autres vergers européens provient d’Europe de l’Est – de Bulgarie, Roumanie et Pologne notamment. « On peut craindre un élargissement du conflit. (…) Si je me mets à la place d’un Bulgare, d’un Roumain ou d’un Polonais, je ne suis pas sûr que demain j’aurai envie de partir loin de ma famille », ajoute Josselin Saint-Raymond.
En 2021, la France était le troisième producteur européen de pommes (1,37 Mt), derrière la Pologne et l'Italie et devant l'Allemagne.

Brève Agra