Chronique ovine
Mangez de l'agneau, c'est bon pour la santé !

Alors que la campagne de communication en faveur de la viande d'agneau bat son plein en cette veille de Pâques, l'Institut de l'élevage rappelle les atouts santé de ce type d'aliment.
Mangez de l'agneau, c'est bon pour la santé !

Riche en protéines de bonne qualité, la viande d'agneau est également une source de vitamine B12 et de minéraux essentiels. Sa teneur en protéines se situe en effet à 22 %. Elle est stable selon le sexe, l'âge et le mode d'alimentation de l'agneau. De plus, ces protéines sont de bonne qualité, car elles contiennent tous les acides aminés indispensables en proportions équilibrées. Enfin, elles sont bien assimilées par l'organisme. Par ailleurs, consommer 100 g de viande d'agneau couvre 30 % des apports recommandés quotidiens en vitamines B12. Les aliments d'origine animale constituent la source alimentaire quasi exclusive de cette vitamine qui est indispensable à la formation des globules rouges. Ceux d'origines végétales en sont dépourvus.

Une des meilleures sources de fer

Comme pour les autres viandes, l'apport en fer de celle d'agneau est aussi intéressant quantitativement que qualitativement. De plus, le fer est sous forme héminique à 46 %, donc beaucoup mieux absorbé. D'autre part, 100 g de viande d'agneau couvrent 17 à 32 % des apports recommandés quotidiens en zinc. Enfin, la finition des agneaux en bergerie avec des aliments concentrés supplémentés en sélénium se traduit par des teneurs élevées de ce minéral dans les viandes. La noix de cotelette d'agneaux finis à l'herbe contient quant à elle des oméga 3. Ces teneurs peuvent paraître faibles dans l'absolu mais elles contribuent malgré tout aux apports.

Laurence Sagot, Institut de l'élevage-Ciirpo

Consulter la fiche technique « la viande d'agneau, un atout santé »

 

La FNO dénonce la mise en avant de viande d'agneau néo-zélandais

Certains distributeurs « ont mis en priorité l'écoulement de leur stock d'agneaux d'importation, accentuant ainsi la situation délétère des éleveurs français », dénonce la FNO (éleveurs ovins, FNSEA), dans un communiqué du 6 avril. Le syndicat les accuse de profiter « des moyens mis en œuvre pour valoriser l'agneau français », mais en vendant « de l'agneau néo-zélandais vendu 2,5 fois moins cher ».
Comme le rappelle la FNO, l'interprofession ovine s'était « accordée sur la nécessité, dans cette période de moindre consommation liée au confinement, de favoriser la production française ». D'où le lancement d'une campagne de communication jusqu'au 12 avril. Dans le viseur des éleveurs ovins : Leclerc, dont le magasin de Chemillé (Maine-et-Loire) a fait l'objet d'une action syndicale le 2 avril, après avoir vendu de l'agneau néo-zélandais étiqueté « origine France ». « Une erreur de balisage », s'est défendu le directeur du magasin auprès de Ouest-France.
« D'autres enseignes jouent le jeu, comme Intermarché et Système U », indique Michèle Boudoin, présidente de la FNO. Le syndicat estime le « stock des agneaux finis en ferme » à 450 000, alors que la demande est en berne. Résultat : « La cotation nationale a perdu un euro le kilo aujourd'hui (le 6 avril, NDLR) », constate Michèle Boudoin.
Source Agrafil