APARA
Les parcs naturels régionaux veulent faire reconnaître leur double fonction politique et technique

L’association des parcs naturels régionaux en région Auvergne Rhône-Alpes (Apara) a tenu son assemblée générale, vendredi 1er avril, à Vassieux-en-Vercors dans la Drôme. L’occasion d’affirmer son rôle de fédérateur d’initiatives, d’accompagnateur et de recherche d’innovation.

 Les parcs naturels régionaux veulent faire reconnaître leur double fonction politique et technique
Jacques Adenot, président du parc régional naturel du Vercors et du réseau Apara. ©DR

Les représentants des 10 parcs naturels régionaux de la région Auvergne-Rhône-Alpes réunis au sein de l’association Apara se sont retrouvés à Vassieux-en-Vercors (Drôme) le vendredi 1er avril, à l’occasion de leur assemblée générale. L’association comprend les parcs naturels régionaux des Baronnies provençales (Drôme-Vaucluse) ; du massif des Bauges (Savoie, Haute-Savoie), de Chartreuse (Nord Isère), du Livradois-Forez (Puy-de-Dôme, Haute-Loire, Loire), du Haut-Jura (Doubs, Jura, Ain), des Monts d’Ardèche (Haute-Loire, Ardèche), du Pilat (Loire, Rhône), du Vercors (Drôme, Isère), des Volcans d’Auvergne (Puy-de-Dôme, Cantal), et de l’Aubrac (Aveyron, Lozère Cantal). Ces dix parcs représentent 23 % de la superficie de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Ils sont réunis en réseau au sein de l’Apara pour faciliter les relations, les échanges entre les associations, les collectivités locales, la Région et l’État et relèvent de la compétence et des missions de la Région Aura qui finance une grande partie des actions. « Le but de cette journée est de partager nos expériences de territoire sur les questions d’environnement et de biodiversité. Nous sommes un réseau de relations, un creuset d’idées qui privilégie les échanges et le partage des expériences. On a besoin de se connaître, de préciser le sens de notre action au service des territoires et sur le territoire », a présenté Jacques Adenot, président du parc régional naturel du Vercors et du réseau Apara. Outil d’aménagement du territoire, l’action des parcs naturels régionaux ne se limite pas seulement à la recherche de financements, à l’accompagnement des porteurs de projets individuels ou de projets réunissant des communes ou des communautés de communes. Le réseau Apara a un rôle de fédérateur de territoires et une fonction innovante : « Il y a toujours une recherche d’innovation pour permettre à nos territoires et aux localités de mener à bien nos projets. Nous sommes obligés de nous renouveler », a précisé le président de l’Apara.

Des transferts d’actions entre parcs

Opportunités d’échanges, lieux d’expérimentations, les parcs sont à l’écoute de toutes les initiatives. Ainsi, entre les parcs du Vercors et celui de la Chartreuse il y a des transferts d’actions en cas de réussite d’un projet ou d’amélioration d’une initiative. De multiples actions sont conduites pour maintenir le monde agricole dans les parcs naturels qui doivent rester des lieux vivants. Les parcs accompagnent les agriculteurs qui portent des projets agroenvironnementaux et les aident à devenir plus vertueux (limitation des engrais, entretien des rivières, des alpages) dans le cadre de projets à plus long terme. « On accompagne les éleveurs, les acteurs locaux qui portent un projet en montagne. On intervient sur les questions de la prédation du loup, de l’eau. On cherche des fonds pour qu’ils entretiennent l’espace, la montagne », précise Jacques Adenot. Un premier bilan des actions conduites pour les agriculteurs pendant la période de 2014 à 2022 sur 6 parcs a été présenté : 605 contrats ont été engagés par des agriculteurs pour 31 000 ha, soit 15 millions d’euros accordés sur 8 ans. Les intervenants des dix différents parcs ont mis en avant leur démarche de facilitateur, d’expérimentateur et de fédérateur. Ils souhaitent prendre une place plus prépondérante dans la politique régionale en mettant en avant leur double fonction politique et technique. « Nous voulons devenir un interlocuteur à part entière de la Région Auvergne-Rhône-Alpes et investir sur l’avenir », ont-ils affirmé. L’assemblée générale a été l’occasion de revenir sur une réflexion en cours sur l’évolution des espaces Natura 2000. L’Europe possède des financements pour favoriser la biodiversité sur ces sites et aider le monde agricole à développer la protection de l’environnement et la biodiversité. Un groupe de travail mesures agro-environnementales et climatiques va se mettre en place au sein des 10 parcs pour la période 2023-2027 pour définir les et fixer des pratiques vertueuses.

Pierre louis Berger