Nuciculture
Une récolte de noix iséroise de qualité, en quantité
Le premier bilan de récolte réalisé par les producteurs de noix isérois est très satisfaisant, en termes de qualité et de volumes. Et les calibres sont plus importants que ceux que les conditions climatiques laissaient présager.
« Une belle récolte ». C’est ainsi que les nuciculteurs isérois qualifient leur dernière campagne de noix. Et cela, quel que soit leur lieu de production dans l’ensemble de la zone.
A Chatte, à Saint-Bonnet-de-Chavagne, à Beaulieu, à Vinay, à la Buissière, les agriculteurs tiennent un discours semblable. Les rendements ont été bien meilleurs qu’annoncés (de l’ordre de 30 %) et les calibres sont dits « corrects » par les professionnels, qui s’attendaient à ce qu’ils soient plus petits avec la chaleur et la sécheresse subies tout au long de l’été. Si les volumes les plus importants sont en calibre 30-32, il y a en a tout de même aussi en + 34. Quant aux sous calibres (moins de 28 qui ne rentrent pas dans le cahier des charges de la Noix de Grenoble), les producteurs estiment en avoir autour de 10 % de leurs volumes totaux.
S’agissant de la qualité, elle est aussi au rendez-vous. Les cerneaux sont plutôt blancs et la coquille est saine. « L’année culturale s’est très bien déroulée et sur le plan sanitaire, avec la chaleur, il n’y a eu ni maladie, ni champignon, ce qui a permis une belle qualité avec peu de déchets en sortie de production », précise Ghislain Bouvet, conseiller en production de noix pour les Chambres d’agriculture de l’Isère et de la Drôme.
Bonnes conditions de récolte
Installé à Beaulieu, dans le sud-Grésivaudan, François Guo fait état « d’une belle qualité, avec des noix agréables à trier et des calibres un peu inférieurs à ceux de l’année dernière, qualifiés d’exceptionnels ».
Plus au sud de la zone de la production, du côté de Chatte, Olivier Gamet et Jean-Luc Revol ont aussi observé une « belle qualité ».
C’est aussi le cas de Geoffrey Masset et de Guillaume Grange, nuciculteurs à La Buissière, dans le haut-Grésivaudan. « Nous avons de beaux cerneaux blancs, des rendements très acceptables et de beaux calibres », précise Geoffrey Masset.
Pour autant, tous reconnaissent le rôle joué par l’irrigation, car ils ont tous irrigué leurs vergers, en multipliant les tours d’eau durant l’été.
La production a aussi profité de bonnes conditions de récolte. La pluie de la fin du mois de septembre a permis de faire gagner en maturité les noix et de les faire tomber naturellement.
Et le beau temps qui a suivi a facilité le ramassage. Les producteurs ont pu récolter rapidement les fruits à coque, sans abîmer les terrains des parcelles, ni le matériel. Ils ont gagné en sérénité.
L’heure est maintenant à la commercialisation, sujet sur lequel demeurent des interrogations.
Isabelle Brenguier