L’observatoire régional de surveillance de la qualité de l’air, Atmo Auvergne-Rhône-Alpes, a dévoilé le 19 mai son bilan pour l’année 2021. Le constat est encourageant puisque la qualité de l’air s’améliore même si l’ozone appelle à la vigilance.
Atmo, association agréée pour la surveillance de la qualité de l’air, a dévoilé le 19 mai dernier son bilan pour l’année 2021 en Auvergne Rhône-Alpes. Coté pollution chronique, l’année 2021 confirme la tendance à l’amélioration de la qualité de l’air dans la région. « Depuis 2007, les principaux polluants suivis par la réglementation sont en baisse », souligne Didier Chapuis, directeur territorial d’Atmo Auvergne-Rhône-Alpes. Les indicateurs montrent une baisse de 43 % des émissions de dioxyde d’azote (NO2), de 47 % des émissions de particules fines PM10 et de 62 % des particules fines PM2,5. De plus, le nombre de jours de pics de pollution est en baisse avec 25 jours en 2021 contre 31 en 2020. Si les particules fines sont en partie responsables de ces pics de pollution, le Cantal et la Haute-Loire ont particulièrement été préservés. Un point de vigilance subsiste tout de même concernant l’ozone qui a tendance à se former en milieu rural. « Les émissions d’ozone sont en augmentation de 6 % depuis 2007 et touchent principalement les départements de la Drôme, de l’Ardèche, de l’Isère et du Rhône », précise Didier Chapuis. L’ozone impacte d’ailleurs 13 % des surfaces naturelles et agricoles régionales, avec des conséquences négatives sur les rendements agricoles mais aussi sur l’allergénicité des pollens.
Cap sur 2030
Dans la région, des objectifs ambitieux de réduction des émissions polluantes et des gaz à effet de serre sont promus par le Plan national de réduction des émissions de polluants atmosphérique (Prepa) et le Schéma régional d’aménagement, de développement durable et d’égalité des territoires (Sraddet). Ces objectifs préconisent de réduire, d’ici 2030, de 52 % les composés volatiles (COVNM), de 69 % le dioxyde d’azote, de 32 % les particules fines PM10, de 57 % les particules fines PM2,5, de 13 % l’ammoniac et de 77 % le dioxyde de soufre. L’association préconise des mesures comme la réduction d’apports d’engrais à fort taux de volatilisation.
Baptiste Vlaj