Après l’annonce de Lactalis de réduire sa collecte de 8 % en France d’ici 2030, la Fédération nationale des producteurs de lait affirme ne vouloir laisser aucun éleveur sans débouché.
« Lactalis, on ne va pas le lâcher », a déclaré Yohann Barbe, le président de la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL), lors d’une conférence de presse qui s’est tenue le 1er octobre au Sommet de l’élevage. Une banderole y a été déployée près du ring des vaches laitières, proclamant : « Soutien aux victimes de Lactalis : les éleveurs laitiers abandonnés ! » « Il faut que Lactalis comprenne qu’il est en train de faire un plan social et que cela suppose d’accompagner les producteurs. Dans les fermes, tous les tanks à lait appartiennent à Lactalis, ils ne doivent pas être enlevés tant que l’éleveur n’a pas trouvé de nouvel acheteur », a affirmé Yohann Barbe. Un message relayé par la section laitière de la FRSEA de l’Ouest, qui exige de Lactalis « le maximum de souplesse dans la mise en œuvre de son plan de réduction ». Elle appelle le géant laitier à assumer ses décisions et à être facilitateur, sans aucune contrepartie, en mettant en place des délais allongés jusqu’à trouver une solution ou au contraire raccourcis selon les situations des producteurs. « Trouver une solution pour les éleveurs qui vont cesser d’être collectés doit devenir un enjeu de filière, de responsabilité sociétale mais également une véritable opportunité pour les autres acteurs de la filière », estime la FRSEA.