Projection
Trois scénarios pour le pastoralisme en 2035 (étude)
Après dix mois de travail, et cinq ateliers entre les syndicats, les PNR, les associations et les chercheurs, les cabinets Terroïko et Blézat ont publié début juin l'étude commandée par le ministère de l'Agriculture sur « l'avenir du pastoralisme français à l'horizon 2035 ».
« L'évolution du pastoralisme est considérée par le groupe prospectif comme fortement influencée par des acteurs non pastoraux », précisent les experts, qui identifient trois facteurs principaux : le changement climatique, les politiques européennes, et les marchés internationaux.
Trois scénarios sont ensuite envisagés pour les 15 prochaines années.
Avec une valorisation du pastoralisme au nom de l'agroécologie, le scénario « Pacte-pasto durable » est le seul qui permettrait une baisse limitée des effectifs de bergers et des surfaces pâturées, grâce au développement de circuits courts et à une politique renforcée sur le loup.
Deux autres scénarios explorent d'une part une régionalisation des politiques, au risque de voir émerger des disparités, et d'autre part une libéralisation du pastoralisme, liée à la baisse des soutiens publics.
Les paiements pour services environnementaux (PSE) pourraient représenter l'une des opportunités du pastoralisme, mais le travail a fait émerger des réticences. « Il n'est pas souhaité que cette activité se transforme en une activité de " jardinier "», détaillent les auteurs.
