En 2020, la production caprine française de lait de chèvre a retrouvé de la vigueur grâce au prix du lait bien orienté tout au long de l’année, malgré le contexte de crise sanitaire, indique l’Idèle dans son dossier annuel caprins.
Avec près de 502 millions de litres en 2020, la collecte de lait de chèvre a progressé de + 4 % par rapport à 2019, soit près de 19 millions de litres supplémentaires, selon FranceAgrimer. L’amélioration des performances laitières explique en grande partie l’importante progression de la collecte. À 681 €/1 000 litres, le prix de base du lait de chèvre est en hausse de 3,5 % en 2020 par rapport à l’année précédente, explique Maria Campos Herrada, de l’Institut de l’élevage. Autre signal positif pour les producteurs : « la tendance à la renationalisation des approvisionnements se poursuit », explique la spécialiste. En effet, les importations ne représentent plus que 10 % des approvisionnements des transformateurs, quand ce chiffre était de 20 % en 2018 ; les importations ont été divisées par deux en volume en deux ans. Côté revenu, « la conjoncture a soutenu les revenus des exploitations caprines », explique Nicole Bossis, également de l’Idele. Les exploitants fromagers connaissent malgré tout « une petite baisse » de leur revenu en 2020 du fait de perturbations de commercialisation liées à la pandémie de Covid-19 notamment. Pour 2021, « malgré la bonne conjoncture économique pour la filière, les éleveurs devraient subir dans les prochains mois une hausse du prix de l’aliment et plus généralement des charges qui pourraient réduire la marge des éleveurs », prédit l’Idèle.