Technique
Démystifier les contrôles sanitaires
Le 8 juin, les chambres d’agriculture de l’Isère et de la Drôme ainsi que la DDPP ont organisé une inspection sanitaire blanche pour démystifier les contrôles.
Afin de permettre aux éleveurs de démystifier les contrôles sanitaires effectués par la Direction départementale de la protection des populations (DDPP), les chambres d’agriculture de l’Isère et de la Drôme, ainsi que la DDPP, ont organisé une inspection sanitaire blanche dans l’exploitation avicole de Marie-Anne Pufferra, située à Saint-Martin-de-la-Cluze. Le thème de la journée : la biosécurité et la salmonelle.
Une grille précise
« En 2016, nous étions en plein contexte d’influenza aviaire, rappelle Laurent Vidal, inspecteur-technicien à la DDPP de l’Isère, ce qui a permis de renforcer un système important de biosécurité. »
En 2021, un nouveau texte parlant de toutes les maladies qui touchent les volailles et l’homme a été écrit par les autorités sanitaires. Cette fois, les transports sont concernés par la grille de biosécurité, de même que l’équarrissage.
Pour chaque thème abordé dans cette grille d’inspection, les participants au contrôle blanc ont pu découvrir les attendus de l’administration ainsi que les solutions mises en place par Marie-Anne Pufferra pour y répondre.
« La biosécurité ne doit pas être perçue comme une contrainte par l’éleveur, a assuré le technicien. Prendre des mesures sanitaires quotidiennement, c’est préserver la bonne santé de ses animaux et donc le potentiel économique de son élevage, d’autant plus que les contrôles ont une forte dimension pédagogique ».
La première partie d’un contrôle porte sur des critères d’alerte. Il s’agit pour les inspecteurs de vérifier si la pratique de l’élevage se fait sans souffrance pour l’animal : la DDPP regarde si les animaux sont en bon état ou pas. S’ils sont malades ou blessés, il convient de vérifier si les soins apportés sont appropriés à leur état.
Un contrôle du lisier est également effectué, de même que le soin apporté à la litière.
La grille d’évaluation permet aussi de vérifier s’il y a bien une absence de nuisible ou une absence de lutte en cas de trace.
La connaissance et la qualification de l’éleveur sont aussi des points à consulter, de même que le respect du dépistage de la salmonelle pour les personnes concernées et la gestion des cadavres.
Classification pédagogique
Pour chaque point à contrôler, les notes courent de A pour conforme à D pour fermeture administrative avec obligation de mise en conformité. B correspond à « améliorable » et C à « mise en demeure de mise en conformité ».
Dans l’exploitation de Marie-Anne Pufferra, par exemple, le chemin d’accès aux parcours et aux bâtiments se trouve dans les unités de production (UP), mais il ne permet pas d’entrer dans les poulaillers sans passer dans les parcours.
Il y a donc un risque de contaminer le chemin, en particulier lors du curage, et ainsi de contaminer les autres bâtiments en cas de maladie.
Il a donc été proposé d’instaurer un double sens de circulation sur le chemin, notamment lors de « transports sales » (fumier), ou bien de « transports propres » (aliments, poussins), ou bien encore de déplacer la clôture pour faire sortir la porte du poulailler du parcours.
Il est aussi possible de changer de chaussures entre le chemin et le parcours, en plus d’un premier changement de chaussures à l’entrée de chaque UP.
Guide de gestion
Afin de compléter les informations apportées lors du contrôle blanc, les chambres d’agriculture de l’Isère et de la Drôme, l’Afpi et l’Association des volailles fines du Dauphiné ont mis au point un guide de gestion de la salmonelle en élevage de volailles.
Ce guide répond à une détresse des éleveurs face aux conséquences d’un résultat positif d’un test de salmonelle, de même qu’à la difficulté à les accompagner en raison d’une méconnaissance des procédures et d’une règlementation peu précise.
