Immersion dans le domaine de l’Arthaudière à Saint-Bonnet-de-Chavagne commentée par le président de l’association Robert Pinet.
Le château de l’Arthaudière, à Saint-Bonnet-de-Chavagne date du Moyen Âge.
Trois grandes familles y ont vécu : les Arthaud, les La Porte, et les Marcieu. Jusqu’au XVIIIe siècle, le site a énormément évolué. Mais la tour, elle, est présente depuis la première construction.
Au Moyen Âge, le château a une fonction défensive, avec un esprit d’administrer le territoire au nom du roi. La famille Arthaud souhaite développer ce site d’intérêt pour asseoir son autorité.
Au XVIIIe siècle que l’aile sud est détruite, le château abandonnant toute optique défensive. C’est le début de l’attrait pour les grands paysages.
Un tableau retrouvé
En 1893, Albéric Marcieu vend le château à un banquier lyonnais qui saisit l’ensemble du domaine. Sa petite fille qui revendra le site en 1930.
Toutes les fermes sont alors vendues, et le château est partagé en plusieurs lots.
La commune parvient à faire l’acquisition du château dans les années 1990. Elle hérite d’un monument vide. Robert Pinet, qui fut maire de Saint-Bonnet-de-Chavagne et préside l’association Les amis de l’Arthaudière, se charge depuis 30 ans de récupérer des meubles historiques.
C’est lors de ses recherches qu’il a trouvé le portrait de Claude-Mathias, le premier marquis de l’Arthaudière, à vendre en Italie. Ce tableau date de la fin du XVIIe siècle. Bien que retravaillé, il est en parfait état. Il a été agrandi pour passer d’un cadre ovale à un cadre rond.
Créée en 2000, l’association Les amis de l’Arthaudière valorise aussi le site en participant de manière active à la sauvegarde du château, des jardins et de son environnement.
Site classé
Le site comprend le château, deux communs (sud et ouest), la maison du cochet et des jardins. La toiture de la maison du cochet a été reconstruite récemment.
Le château mêle des styles d’architecture d’influence médiévale et Renaissance italienne.
Sa galerie et ses sculptures en font un site remarquable, de même que ses jardins. Le château est classé bâtiment historique depuis 1991.
Cependant, l’aile située à l’est du château a été détruite par un incendie en 1950. Cette partie est tombée en ruine car le toit n’a jamais été restauré et son entretien est rendu difficile.
Le château et les jardins appartiennent à la commune, excepté une terrasse où une maison a été construite dans les années 1960. Ses habitants bénéficient d’un droit de passage empêchant le château de fermer ses entrées.
Des jardins remarquables
Si certains visiteurs sont des passionnés de l’histoire du château, d’autres se déplacent uniquement pour se balader dans les jardins.
Il y a plusieurs terrasses dont la particularité est que de partout, il est possible de se promener sans jamais faire demi-tour.
La première terrasse haute est la plus sophistiquée du jardin. Ces jardins sont restés dans l’esthétique du Moyen Âge, avec un bassin et des plantations, parmi lesquelles se trouve de la fourbure et du lonicera.
Concernant les travaux et l’entretien du jardin, la commune se charge de l’essentiel. Pour le reste, comme les plantations, c’est l’association qui en a la responsabilité.
Deux fois par an est organisé un chantier important pour nettoyer en profondeur les jardins. Au printemps dernier, 32 personnes étaient présentes.
Un projet de restaurer le parcours datant du XIXe siècle est en cours.
À l’époque, une porte avait été percée dans le muret de la terrasse la plus basse, et des bancs avaient été installés tout le long du chemin. Ainsi, il était possible de se promener en remontant jusqu’aux fermes.
Projets et animations
Plusieurs projets sont en cours de travaux ou de réflexion. Un chantier a débuté en mai pour reconstruire le mur de la façade nord grâce à l’aide de bénévoles. Robert Pinet espère que deux ans suffiront pour le terminer. Il y a des projets pour réparer l’escalier d’honneur, faire fonctionner les fours dans le deuxième commun d’ici la fin de l’été, de même que pour l’assainissement et la rénovation des pièces.
Les travaux sont financés par le Département. La Région avait aussi apporté une aide lors de l’acquisition de l’ensemble par la commune.
Tout au long de l’année, des expositions temporaires sont mises en place dans les salles du château. Il y en a environ trois par mois.
Cet été, différentes manifestations viendront animer les jardins de l’Arthaudière tels qu’un marché de producteurs et artisans, un spectacle de fauconnerie, un concert ou encore des ateliers.
Élodie Bouin
Les animations au château
Les jardins du château sont ouverts toute l’année en libre accès.
Exposition permanente : L’Arthaudière, une seigneurie rurale
– Juillet et août : du mercredi au vendredi de 15 h 30 à 19 heures,
samedi et dimanche de 10 h 30 à 12 h 30 et de 15 h 30 à 19 heures.
- Septembre : vendredi, samedi et dimanche de 15 h 30 à 19 heures.
- Toute l’année : sur réservation pour les groupes de + 12 personnes.
Chava marché le 12 juillet :
- marché de producteurs à 17 h 30 ;
- spectacle de fauconnerie à 19 heures ;
- Concert Duo Niseïs à 20 h 30, gratuit.
Buvette, petite restauration.
L’académie de l’être
- installation de Thérèse Cigna, les 19, 20 et 21 juillet dans la cour du château.
Dimanche 21, finissage avec performance musicale à 16 h 30.
Refuge sous l’arbre le 28 juillet :
- ateliers découverte du tressage végétal de 10 heures à 12 h 30 et de 14 heures à 16 h 30.
Tarif : 35 €. Inscription au 0622093023 ou carole@saulicitude-vannerieVisite ludique :
- tous les mercredis de juillet et août à 15 h 30 (2 € par enfant).
Visite guidée :
- les dimanches de juillet et août à 14 heures (7 € plein tarif, 5 € réduit, gratuit moins de 12 ans).
Journée du patrimoine
- dimanche 22 septembre de 13 h 30 à 19 heures, visites commentées gratuites.