Enseignement agricole
Une rentrée sous le signe de la souveraineté alimentaire

Plus de 230 000 élèves et étudiants font leur rentrée dans 1 300 établissements agricoles ou centres de formation. Cette année, les programmes du tronc commun des seize spécialités de baccalauréats professionnels et de certaines filières BTSA sont rénovés.

Une rentrée sous le signe de la souveraineté alimentaire
Au total, 230 000 élèves ont fait leur rentrée dans l'un des 1 300 établissements d'enseignement agricole. ©iStock

Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, était en territoire conquis le 1er septembre, jour de la rentrée scolaire. En déplacement dans un département qu’il connaît bien, le Loir-et-Cher, il s’est rendu dans un lycée horticole de Blois, dans un lycée d’enseignement agricole privé à Boissay et à la Maison familiale et rurale de Chaingy (Loiret). Ces trois établissements sont représentatifs de la palette de formations offertes par l’enseignement agricole, du niveau de la 4e au BTS, en passant par la formation continue. « La richesse et la variété des formations que propose l’enseignement et ses succès en matière de réussite scolaire, d’insertion professionnelle, d’accueil et d’accompagnement des jeunes dans toute leur diversité, permettent aux élèves et apprentis de s’épanouir dans un système de formation et d’éducation exceptionnel », se réjouit du reste le ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire.

Mais cette année, Marc Fesneau s’appuie sur ces établissements et sur ces centres pour relever le double défi de la reconquête alimentaire et du renouvellement générationnel dans les exploitations agricoles et dans les entreprises agroalimentaires. Or, les métiers et les carrières proposés souffrent souvent d’un déficit d’attractivité notoire auprès des jeunes. Aussi, la campagne de communication « L’Aventure du vivant » du ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire sera relancée dans les prochains mois. Et, comme chaque année, les meilleurs ambassadeurs de l’enseignement agricole seront les étudiants eux-mêmes. Reste à savoir si le futur projet de loi de finances de 2023, et les crédits qui lui seront alloués, sera en phase avec les objectifs ambitieux affichés par Marc Fesneau.

Des programmes perpétuellement rénovés

Le 1er septembre, plus de 1 300 établissements ou centre de formation ont accueilli environ 230 000 élèves, étudiants et apprentis. Les étudiants des dix-sept écoles d’enseignement supérieur agricole feront quant à eux leur rentrée courant septembre. Quelle que soit la filière choisie, les 230 000 étudiants et apprentis ont l’assurance de suivre une formation diplômante qui leur ouvre de sérieuses perspectives professionnelles. Le taux de réussite aux examens organisés en juin dernier oscillait entre 97 % pour les baccalauréats technologiques et 78 % pour les brevets de technicien supérieur agricole (BTSA). Trois ans après l’obtention de leur diplôme, le taux d’insertion professionnelle des diplômés était de 86 % pour les titulaires d’un baccalauréat professionnel et de 92 % pour les titulaires d’un BTSA. À partir de cette rentrée 2022, le tronc commun du baccalauréat professionnel des seize spécialités (45 % des étudiants des lycées agricoles) est profondément rénové pour former « des jeunes capables d’agir en conscience dans une société complexe et un monde professionnel en mutation », précise le ministère.

Mais cette année, seuls les programmes des étudiants en classe de 1re sont concernés. Dans le même temps, débute de manière échelonnée la rénovation des seize spécialités des BTSA. La conduite des enseignements pourra alors être scindée en plusieurs semestres afin « d’améliorer la reconnaissance du BTSA en tant que diplôme de l’enseignement supérieur mais aussi de promouvoir les études en mobilité à l’étranger », mentionne le ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire. À partir de la rentrée, de nouvelles certifications relevant de la formation professionnelle continue et par apprentissage seront proposées. Citons par exemple le certificat de spécialisation option travaux mécanisés de génie écologique. À cela s’ajoute une option rénovée du brevet professionnel option conducteur de machines agricoles.

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