Le 22 février, Groupama a fait un point sur la première année de la réforme de l’assurance récolte, qui « porte ses effets » selon l’assureur, avec un total de surfaces assurées en multirisques climatiques passé de 17 à 24 % entre 2022 et 2023.
Groupama a enregistré en 2023 un volume record de primes, à hauteur de 345 M€, soit une progression de 35 % par rapport à 2022. Les grandes cultures représentent la part la plus élevée (72 %), suivies par les vignes (23 %) et les vergers (5 %). L’aléa climatique le plus fort demeure la sécheresse, une fois de plus avec 17 000 dossiers et 320 000 ha (surtout en grandes cultures, légumes, horticulture, dans une moindre mesure viticulture). L’ISN (solidarité nationale) a ici joué majoritairement (61 %). La grêle, moins sévère mais plus fréquente, a causé des pertes pour la deuxième année, avec 21 000 dossiers pour plus de 290 000 hectares, principalement en légumes et horticulture (60 % de la charge). Finalement, Groupama considère que l’année passée a été plus favorable en multirisques climatiques (MRC) que 2022, malgré un nombre important de sinistres (77 000 dossiers au total, mais dont beaucoup de faible gravité). Sur 2023, Groupama enregistre un rapport entre les sinistres et les cotisations inférieur à 50 % en MRC (net d’ISN). « Ne crions pas victoire parce que 2023 a été une bonne année pour la réforme, a souligné Delphine Létendart, directrice Assurances de Groupama. 2024 sera plus en retrait. Les surfaces assurées vont probablement se maintenir, mais avec des taux de progression plus faibles. Il faut continuer à faire de la pédagogie pour encourager une analyse prévisionnelle des risques. »