MINISTRE
Julien Denormandie venu assurer le service après-vente de la loi Egalim 2

Venu inaugurer le Sommet de l’élevage, le ministre Julien Denormandie a participé à une séance de questions-réponses aux côtés notamment du député de l’Aube Grégory Besson-Moreau, rapporteur de la loi Egalim 2.

Julien Denormandie venu assurer le service après-vente de la loi Egalim 2
Julien Denormandie s'est entretenu, sur le stand de la FRSEA, avec les responsables professionnels. ©Sophie Chatenet

« La loi Egalim 2, ce n’est pas une baguette magique mais une recette que l’on doit utiliser ». C’est en ces termes que le ministre de l’Agriculture, en visite pour inaugurer ce trentième Sommet de l’élevage, a qualifié l’esprit de la loi Egalim 2. Premier ingrédient de cette nouvelle recette : le contrat assorti d’un prix dont le socle seront les indicateurs de coûts de production. Devant un parterre d’élus et d’agriculteurs, le ministre et les députés ont assuré le service après-vente d’une loi qui venait alors tout juste d’être adoptée en commission mixte parlementaire mais dont les responsables professionnels veulent voir rapidement la concrétisation. Sur le calendrier, le ministre a indiqué l’entrée en vigueur de la non-négociabilité des prix des matières premières agricoles à compter du 1er janvier 2022. L’obligation de contractualisation initialement prévue au 1er janvier 2023 pourrait quant à elle être avancée d’un an. « Notre objectif est d’être prêt pour le 1er janvier 2022 de manière à envoyer un signal fort », a indiqué Julien Denormandie.

"Protéger l'agriculteur"

Interrogé sur la liste des produits éligibles, en matière d’élevage allaitant en particulier, le député Grégory Besson-Moreau a confirmé que les broutards entreraient également dans ce dispositif, avec la même nécessité d’achat a minima au coût de production dans le cadre des ventes pour l’engraissement. Confirmant que « la contractualisation est la base du dispositif », le député de l’Aube a indiqué que « la loi a vocation à protéger l’agriculteur mais aussi les industriels et la grande distribution en apportant davantage de transparence à chacun ». Notons que le périmètre de la loi inclura également les coopératives. « Dans leur statut ou leur règlement intérieur, elles peuvent prendre des mesures similaires sur les modalités de rémunération des producteurs », a indiqué le ministre. « Nous sommes tous d’accord sur le texte. Il nous faut désormais nous donner les moyens pour qu’il soit bien mis en œuvre », a-t-il conclu, précisant qu’il comptait aussi sur les parlementaires pour contrôler l’exécution de la loi.

Sophie Chatenet