La consommation d’engrais minéraux dans l’Union européenne revient lentement aux niveaux d’avant l’invasion de l’Ukraine par la Russie, indique Fertilizers Europe dans son bilan annuel.
Après une année 2022 où la consommation d’engrais minéraux dans l’Union européenne avait connu sa plus forte baisse depuis 2009, sous l’effet de la crise énergétique déclenchée par l’invasion russe de l’Ukraine, la consommation en 2023-2024 « revient lentement aux niveaux d’avant-guerre avec une augmentation de 1,2 % pour les engrais azotés, de 8,4 % pour les engrais phosphatés et de 7 % pour les engrais potassiques », indique Fertilizers Europe (représentant les producteurs européens d’engrais) dans son bilan publié fin 2024. Les ventes d’engrais azotés ont atteint 8,7 millions de tonnes (Mt), celles de phosphate 2 Mt et celles de potasse 2,2 Mt. Quelque 122,9 millions d’hectares de terres agricoles ont été fertilisés pour 38,9 millions d’hectares qui ne l’ont pas été. Compte tenu des perspectives économiques et de l’évolution prévue des surfaces cultivées en Europe, la consommation annuelle d’engrais azotés, phosphatés et potassiques devrait augmenter d’ici la saison 2028-2029, pour atteindre un plafond autour de respectivement 9,4 Mt, 2,4 Mt et 2,6 Mt, prévoit Fertilizers Europe. Le secteur des céréales représente 63 % de la consommation totale de nutriments, dont 26 % pour la seule production de blé. La consommation d’azote devrait augmenter pour la plupart des cultures, à l’exception des cultures fourragères et des prairies, où une baisse de la consommation de respectivement 3 % et 0,4 % est prévue.