Matériel post-récolte
Noix : tournée vers l’export
En Corrèze, l’entreprise Ciman Sommier réalise des machines pour le traitement des fruits à coque en post-récolte. Elle est présente au Symposium sur la noix de Grenoble.
Davantage de grosses installations, un export en développement : la société Ciman Sommier (20 salariés, 2,6 millions d’euros de chiffre d’affaires), installée à Allassac en Corrèze, constate une évolution du marché de la machine agricole dédiée au traitement des fruits à coque. Elle est présente à Grenoble, jusqu'au 16 juin, lors du symposium sur la noix.
« Ce ne sont pas tant les machines qui ont évolué, mais la clientèle », note son dirigeant, Stéphane Poullain, qui a repris l’entreprise en 2015.
Les exploitations s’agrandissant et la culture se modernisant, les besoins des nuciculteurs notamment, sont allés vers des équipements de plus grande dimension.
« Lorsque dans les années 2005 nous produisions entre 25 et 40 petites laveuses, nous n’en avons quasiment pas fait cette année. En revanche nous traitons de grosses affaires. »
Deux métiers
L’entreprise Ciman Sommier évolue dans deux secteurs d’activité.
Par son métier de base en chaudronnerie, elle conçoit et fabrique des machines spéciales pour l’industrie.
Mélangeur de copeaux de bois, chariots de transport du béton sur rail, convoyeurs, trancheuse de pommes : elle travaille pour de grands comptes industriels et de l’agroalimentaire.
Mais les 2/3 de son activité sont consacrés à la réalisation de produits propres pour le marché des fruits secs. La société Ciman Sommier est plus particulièrement positionnée dans le matériel post-récolte, sur toute la chaîne de traitement des fruits à coque (séchage, lavage, calibrage, triage, stockage, tapis de travail etc.).
Pour répondre aux besoins des professionnels, elle possède son propre bureau d’études qui planche sur la création et l’évolution des matériels.
Ainsi Ciman Sommier présenter à Grenoble la dernière version de son craqueur à noix destiné à la production de cerneaux.
« Nous avons travaillé dessus et touché une clientèle qui n’avait jusqu’alors pas ce besoin », signale Stéphane Poullain.
De la même manière, l’entreprise a mis au point un séparateur de pierres pour les châtaignes.
Visiteurs étrangers
Mais comme tous les fabricants de matériels pour la nuciculture l’entreprise ressent la crise qui secoue le marché français de la noix.
« Nous compensons avec l’export, les pays de l’Est, l’Italie et l’Amérique du Sud, explique le dirigeant. Ainsi que la châtaigne qui marche très bien actuellement. Nous ferons un petit chiffre d’affaires en noix cette année et l’an prochain, ce sera la même chose. »
Il décrit par ailleurs un marché de la noisette « compliqué » en raison de sa structuration.
« C’est important d’être présent au symposium dans la mesure où il y aura des visiteurs étrangers et que nous sommes exportateurs », reprend-il.
Il espère que la fréquentation sera à la hauteur des attentes.
L’entreprise réalise 450 000 euros à l’export. « Ce sont essentiellement des investissements dans des lignes neuves », explique Stéphane Poullain. De grosses commandes certes « mais nous sommes encore plus dépendants des affaires ».
L’export représente un vecteur de développement de l’entreprise, soutenue par son bureau d’études afin de répondre au plus près aux besoins, « notamment pour les installations à l’étranger ».
Isabelle Doucet