C’est la loi de l’offre et de la demande. Avec moins d’abattages de vaches laitières et une demande française et européenne de viande bovine toujours bien présente, les cours se maintiennent à des niveaux élevés, analyse l’Idele.
Du 10 octobre à la mi-novembre, le nombre de vaches laitières abattues était en baisse de 8 % par rapport à 2021, selon l’Institut de l’élevage (Idele). Comme l’offre de viande bovine faiblit mois après mois, la demande française et européenne maintient les cours à des niveaux élevés. Et surtout, leur saisonnalité est beaucoup moins prononcée que les années passées, voire complètement annihilée. Les cours des jeunes bovins (JB) n’ont pas diminué à la fin de l’été comme les années passées. « La cotation du JB U a gagné cinq centimes en quatre semaines pour grimper à 5,36 €/kg de carcasse en semaine 45 à la mi-novembre (+ 21 % par rapport à 2021) », rapporte l’Idele. La vache U standard cotait 5,74 €/kg de carcasse en semaine 45, soit 20 centimes de plus qu’en semaine 30 (fin juillet) et 1,20 €/kg de plus par rapport à 2019. La vache O a perdu 7 centimes en 4 semaines pour coter 4,99 €/kg en semaine 45. Or, les années avant le Covid, les cours reculaient de 50 cts/kg en période automnale alors qu’ils ne dépassaient pas 3 €/kg. En semaine 45, ils sont dorénavant supérieurs de plus de 2 €/kg à leur niveau de 2019. La faiblesse des effectifs de vaches, de veaux et de jeunes bovins laisse penser que les cours de la viande bovine resteront durablement élevés.
Actuagri