Selon un récent rapport d’experts, la sinistralité liée aux aléas climatiques devrait augmenter de 47 à 85 % à l’horizon 2050.
L’agriculture n’est pas seule à pâtir du changement climatique. D’après une étude de France Assureurs, la charge des sinistres liés à un aléa naturel a « triplé sur le marché français depuis la fin des années 1980 », rapportent trois experts dans un récent rapport rendu au gouvernement. Et cela devrait continuer. Tous secteurs confondus, en septembre, la CCR (réassureur public) s’attend à une hausse de la sinistralité climatique comprise entre 47 et 85 % à horizon 2050. D’après le groupe mutualiste Covéa, les inondations seront plus fréquentes sur l’ensemble du territoire français « en raison de précipitations plus élevées sur les deux tiers Nord du territoire en moyenne annuelle, et plus rares mais plus intenses sur un grand quart Sud-Est ». Ainsi, la sinistralité liée aux risques d’inondation de plaine devrait augmenter de 110 %. À l’autre extrémité de l’arc, les sécheresses « devraient également se renforcer et conduire à une hausse de la charge sinistre de l’ordre de 70 % sur l’ensemble du territoire métropolitain ». Les orages de grêle devraient connaître une augmentation importante sur l’ensemble du territoire (+ 40 %) et toucher des secteurs actuellement épargnés.