POLITIQUE
La féminisation des conseils municipaux se poursuit

A l’issue des dernières élections municipales, l’Insee Auvergne-Rhône-Alpes a analysé la structure des nouveaux conseils municipaux composés désormais à 43,9 % de femmes.

La féminisation des conseils municipaux se poursuit
Pour neuf des douze départements de la région, le taux de féminisation des conseils municipaux est supérieur à la moyenne nationale. (Crédit : Agriculture drômoise)

Au soir du second tour des élections municipales en 2014, la part des femmes parmi les élus était de 41,9 % en Auvergne-Rhône-Alpes, soit 1,7 point de plus que la moyenne nationale. En septembre 2020, comme pour l’ensemble des régions métropolitaines, cette part progresse, s’établissant à 43,9 %, tout en conservant une avance de 1,6 points sur la moyenne française. Pour neuf des douze départements de la région, le taux de féminisation des conseils municipaux est supérieur à la moyenne nationale. Le Rhône est le département où la part des femmes dans les exécutifs est la plus élevée (47,1 %). A l’inverse, seuls le Puy-de-Dôme, la Haute-Loire et le Cantal n’atteignent pas la moyenne nationale. Cela s’explique notamment par le mode de scrutin, lui-même dépendant du nombre d’habitants. En effet, pour les communes de 1000 habitants ou plus, l’élection se fait au scrutin proportionnel de liste avec une alternance hommes-femmes imposée par la loi. Ce qui n’est pas le cas pour les communes de moins de 1000 habitants où la parité n’est pas imposée.

Davantage de femmes au poste de maire

Mais dans les faits, si la parité n’est certes pas encore entièrement effective dans ces communes, elle progresse. 39,1 % des élus municipaux sont des femmes, c’est mieux qu’au niveau national (37,6 %) ; et cette part a augmenté de trois points par rapport à 2014. Le nombre de femmes occupant le fauteuil de maire a lui aussi progressé en six ans, passant de 16,6 % en 2014 à 21,2 % lors du dernier scrutin. L’évolution est plus élevée qu’au niveau national, où ce taux est passé de 16,1 % à 19,8 %. Dans les villes de 1000 habitants ou plus, la contrainte légale a augmenté la part des femmes au sein des conseils municipaux, pour autant, très peu d’entre elles accèdent au poste de maire. Dans la région, seuls 19,3 % des maires de ces communes sont des femmes, contre 22,4 % pour les communes de moins de 1000 habitants. De manière générale, plus les communes ont une population importante, plus la part des femmes parmi les maires est faible. 

Sophie Chatenet, d’après données Insee