Ayant plutôt bien résisté aux impacts de l’inflation sur les ventes, les fabricants de salades en sachet recherchent plus de visibilité au travers d’une interprofession.
À l’occasion d’une conférence de presse qui s’est tenue le 12 novembre dernier, le syndicat des fabricants de produits végétaux frais prêts à l’emploi (SVFPE) a indiqué réfléchir à la création d’une interprofession. « Un dossier de création d’une AOP des maraîchers fournisseurs de la 4e gamme a été déposé. À partir de là, nous pourrions travailler afin de bâtir une interprofession représentant l’ensemble de la filière. Cela participerait à une meilleure visibilité de celle-ci », a expliqué Pierre Méliet, le président. Aujourd’hui, 380 maraîchers (140 000 tonnes de produits préparés en 2023) approvisionnent les fabricants français (Florette, Crudettes, Frais Emincés, Rosée et Champs et encore dernièrement Bonduelle). Par ailleurs, le SVFPE s’est engagé dans l’élaboration d’une charte d’engagement en matière de responsabilité sociétale, attendue pour la mi-2025. Elle s’articulerait autour de trois grands thèmes : la gestion durable de l’eau, les emballages écoconçus et recyclables et ma maîtrise des produits phytosanitaires. Sur le plan des phytosanitaires, le syndicat reconnaît que le travail doit continuer : « Les usages sont divers selon les variétés, les périodes de culture. Il est nécessaire de travailler de concert sur des indicateurs fiables », avance Pierre Méliet, rappelant que 92 % des fournisseurs sont certifiés Global Gap.
Un marché qui a résisté à l’inflation
En 2024, le secteur a connu les affres de l’inflation. Mais les légumes transformés ont mieux résisté que le marché du légume brut. Les ventes de légumes bruts seraient en recul de 12 % entre janvier et août 2024 alors que « les achats de légumes prêts à l’emploi résistent à - 3,1 % sur la même période », selon le SFVPE. Les ventes se focalisent sur les salades de type laitue (46,4 % des volumes en GMS) suivies par les jeunes pousses et la mâche (25,6 %) et les offres mélangées à 19,6 %. Ces données corroborent celles du baromètre du SVFPE qui souligne que le consommateur privilégie les sachets mono-variété avec des salades classiques comme la laitue ou la feuille de chêne (69 % des acheteurs) mais ne dédaigne pas pour autant les variétés dites « originales » comme la roquette, la mâche ou la pousse d’épinard (62 %). Les niveaux sont moins hauts quand il s’agit des mélanges : 47 % pour les classiques, 39 % pour les mélanges originaux. En 2023, près de 109 000 tonnes de produits (salade et légumes) environ ont été vendues par les industriels réunis au sein du SVFPE. La salade représente l’essentiel des volumes avec 87 000 tonnes, soit 80 % du marché, soit « l’équivalent de 350 millions de sachets de 250 g », souligne le syndicat.