Alimentation
La tomate manque à l’appel et se négocie à des prix exorbitants
Les prix de la tomate se sont envolés en raison d’une offre réduite par des conditions météo défavorables et une demande soutenue en Europe.
Depuis près de trois semaines, la production de tomates françaises manque à l’appel. Ce manque de volumes touche toutes les variétés de tomates et donne lieu à une flambée des prix face une demande qui reste peu importante sauf en petits fruits type cerise, cocktail.
Selon les acheteurs grossistes et des grandes enseignes de distribution, les prix ont doublé sur un an à la même période. La tomate grappe s’échangeait ainsi entre 2 et 3 €/kg au stade grossiste la semaine dernière tout comme pour la tomate ronde qui se négociait aux alentours des 2 €/kg au stade grossiste. La situation serait moins catastrophique en tomates anciennes type Noire de Crimée, Marmande, Cœur de bœuf ou encore Ananas ou le creux de production présent il y a quelques semaines commence à se résorber.
Selon les opérateurs les prix exorbitants et le manque de volumes seraient liés au mauvais temps et au manque de luminosité enregistrés au mois de juillet. Et tous les pays européens seraient touchés. Le marché allemand est actuellement très demandeur ce qui entraîne une hausse de prix à l’achat en France mais aussi en Belgique. Aux Pays-Bas, les producteurs ont dû arracher une grande partie de leur production (40 %) en raison de maladies, comme le mildiou, liées au manque de luminosité et à une forte humidité.
Fin août, les volumes disponibles devaient progresser un peu permettant ainsi d’assouvir la demande des acheteurs tout en faisant régresser les prix.
Face à cette situation, les acheteurs se tournent vers d’autres origines comme la Sicile en petits fruits ou encore l’Espagne qui vend à moindre coût.
Volumes plus abondants attendus
Quant à la qualité de la production française, les opérateurs estiment qu’elle est correcte avec quelques difficultés de coloration en Noire de Crimée de Provence et des tomates fragiles qui évoluent rapidement en raison de l’humidité répétée et de coups de chaud intempestifs sur toutes les zones de production. Mais le manque de volumes entraîne de moindres stocks ce qui évite une baisse de la qualité.
En Belgique et aux Pays-Bas, le manque de volume entraîne un ramassage trop hâtif et de fait un manque de coloration des fruits. Les productions venues d’Espagne évolueraient assez rapidement sur les étals. Le marché pourrait s’inverser en fin de semaine avec un effet rentrée de vacances dans certains bassins de consommation. Le retour à des volumes plus conséquents pourrait faire également baisser les prix. En tout état de cause, le climat peu estival de cet été aura joué fortement sur la consommation qui est restée stable mais peu enthousiaste.
Source Actuagri