Sanitaire
Influenza aviaire : deux premiers foyers dans le Sud-ouest  

Dans le Nord, la situation est stabilisée.

Influenza aviaire : deux premiers foyers dans le Sud-ouest  
L'élevage en plein air inquiet de la progression de l'influenza aviaire.

Deux foyers d'influenza aviaire hautement pathogène ont été détectés dans le Sud-ouest qui sont les premiers de la saison 2021-2022.
Le premier dans un élevage de canards prêts à gaver à Manciet (Gers) le 16 décembre a été confirmé par le ministère de l'Agriculture le lendemain.
Le deuxième est situé dans un élevage de canard des Landes, à Hastingues à la limite des Pyrénées-Atlantiques, a annoncé la préfecture le 19 décembre. Cet élevage des Landes est situé dans une zone « connue pour être en première ligne d'introduction du virus par la faune sauvage », selon la préfecture.
Dans l'élevage du Gers, les canards étaient « en claustration », précise Benjamin Constant, président de la FN Foie gras (producteurs de canards gras, FNSEA), lui-même installé dans le Gers. Il a été dépeuplé préventivement dès le premier résultat d'analyse connu, le 15 décembre, sans attendre la confirmation le lendemain du caractère « hautement pathogène » de la maladie.
Une décision « prise en accord avec l'administration et les instances [professionnelles] pour ne pas perdre de temps », explique M. Constant, et issue « du retour d'expérience » des précédentes crises.
Outre cet élevage, deux autres sites du Gers « en lien épidémiologique » avec ce cas vont être dépeuplés, ainsi que les « cinq élevages de palmipèdes situés dans les 3 km autour de ce foyer », d'après le ministère.
Ces deux cas du Sud-ouest constituent les huitième et neuvième foyers en élevage de la saison. Les sept autres se situent dans le Nord ; « le dernier a été abattu » le 16 décembre et la situation y est « stabilisée », a indiqué la DGAL (ministère) aux professionnels le même jour.

La décision du Conseil d'Etat attendue dans la semaine  

Saisi de demandes de suspension des récents arrêtés de biosécurité relatifs à l'influenza aviaire, le juge des référés du Conseil d'Etat a annoncé, au cours de l'audience le 17 décembre, qu'il se prononcera dans le courant de la semaine sur ce dossier.
Les demandes émanent d'un collectif de syndicats agricoles et d'associations dont la Confédération paysanne, le Modef et la Fnab, qui estiment que ces textes « mettent en péril l’élevage plein-air de volailles », alors même les petits élevages de plein-air dits « autarciques » seraient, selon eux, moins exposés à la maladie.
Les huit requérants ont mis en avant que 20% des éleveurs n'avaient « pas la capacité de confiner leurs oiseaux» , s'appuyant sur un récent rapport de l'Anses, et les exemptions pour les plus petits cheptels concernaient un trop faible nombre d'élevages.
Une observation réfutée par le ministère de l'Agriculture, qui a mis en avant la possibilité d'installer des filets, ou de réduire le cheptel durant les périodes à risque. Toujours sur la foi d'observations de l'Anses, le ministère a également mis en avant que les petits élevages présentaient un risque de diffusion « bien supérieur ». Une observation basée sur une accusation de « laxisme, qui ne repose sur aucune base scientifique », ont rétorqué les requérants.

Source : Agra