Grandes cultures
Glyphosate : trois quarts des agriculteurs disent manquer d'alternatives

Selon une enquête menée par les instituts techniques Acta, Arvalis, Fnams, ITB, Terres Inovia, les producteurs en grandes cultures ont l'intention de recourir au travail du sol, mais en redoutent les conséquences techniques et économiques.
Glyphosate : trois quarts des agriculteurs disent manquer d'alternatives

Plus de trois agriculteurs sur quatre n'identifient pas d'alternatives au glyphosate, selon une enquête des instituts techniques Acta, Arvalis, Fnams, ITB, Terres Inovia publiée le 17 avril. Ils sont 77,5% à dire ne pas savoir comment faire sans cet herbicide, parmi un échantillon de 7677 producteurs en grandes cultures.

Désherbage mécanique

Interrogés sur d'éventuelles solutions, les utilisateurs de glyphosate déclarent à 90% vouloir intensifier les déchaumages et passages mécaniques avant le semis, à 84% les faux semis, à 75% les interventions mécaniques dans les intercultures et les cultures, à 55% le labour.

Equipement

Ce recours au travail du sol implique de se rééquiper pour 67% d'entre eux, avec d'« importantes conséquences économiques (investissements), agronomiques (érosion, matière organique...), environnementales (consommation de carburant, bilan carbone...), organisationnelles (capacité à travailler toute la surface, main-d'œuvre, jours disponibles) », soulignent les instituts.

Risques sanitaires

Les inquiétudes sur la fin du glyphosate portent aussi sur les conséquences techniques, avec « de probables recrudescences de vivaces et d'adventices annuelles », voire des risques sanitaires accrus (ergot, adventices allergisantes ou toxiques).

Source : Agrafil