A la veille du premier tour, des candidats aux élections départementales sont allés parfaire leur connaissances du dossier agricole dans une exploitation de La Verpillère.
A l’instigation de la FDSEA et des JA de l’Isère, une rencontre a été organisée le 18 juin, dans une ferme de La Verpillère, afin d’échanger avec des candidats aux élections départementales. Plusieurs d’entre eux avaient répondu à l’appel lancé : Raphaël Gauthier, Sonia Bakrim et Cendra Motin de la liste LREM. Mireille Blanc-Voutier et Brigitte Besson du parti Les Républicains ; Erwan Binet, Patricia Presson et Pierre Rousseau pour le Printemps isérois et Isabelle Mugnier, Aurélie Vernay, Damien Michallet, Annick Merle de la liste Pour l’Isère.
Cette rencontre politique s’est déroulée chez Serge Bouvier à La Verpillère, dont la principale mission était de réaliser une présentation de son exploitation.
Installée en zone de marais et de gravier, cette entreprise produit de la sauge, des orges d'hiver, brassicole ou sous contrat durable. Il a aussi 43 hectares de prairie de fauche, quelques jachères ainsi que 60 ha de maïs.
Transmission
Cette rencontre politique avait pour but de sensibiliser les potentiels élus aux nombreuses problématiques auxquelles sont confrontés les agriculteurs au quotidien. Celle du renouvellement des générations a été abordée par
Jocelyn Dubost, président des JA. Il a évoqué la difficulté d’installation et la difficulté de reprise des entreprises agricoles dont le détenteur quitte le métier. L’accès au foncier, instrument indispensable à l’activité agricole, est également primordial. Les jeunes (ou moins jeunes) agriculteurs ont du mal à trouver des entités économiques à un prix abordable ou dont les contraintes techniques sont acceptables.
Les futurs cédants n’ont pas assez d’anticipation quant à la reprise de leur unité et se retrouvent souvent à quelques mois de leur retraite sans personne à qui transmettre leurs biens.
Lors de l’installation se pose aussi le problème du logement, le cédant souhaitant la plupart du temps rester dans les lieux qu’il a toujours occupés. Les repreneurs eux-aussi, pour des questions de praticité et d’efficacité préfèrent se loger au sein de leur entreprise afin de pouvoir intervenir rapidement en cas de besoin lié à l’activité quotidienne. La possibilité offerte par les logements sociaux apparaît donc comme une solution envisageable.
Attirer
La formation des repreneurs a également été abordée. Comme le rappelait Isabelle Mugnier, le monde de l’agriculture a besoin de jeunes, mais se pose la question de leur orientation vers ces métiers en tension, que ce soit en termes de chef d’entreprise que de salariés agricoles. La sensibilisation doit être entamée très tôt au moment des choix d’orientation.
Un accompagnement du Département et de la Région auprès des jeunes qui veulent se lancer dans le secteur agricole semble donc nécessaire à plusieurs des candidats en présence.
Enfin la dernière grande thématique abordée au cours de la rencontre est celle du développement des résidences d’autonomie (aussi appelées habitat partagé ou béguinage) pour les anciens exploitants qui ne peuvent pas aller en Ehpad. Ces résidences sont gérées localement au sein du territoire par des bailleurs professionnels, par la commune ou par des associations locales.
Camille Barthès
