Interprofession
Le CING veut susciter l’engouement autour de la Noix de Grenoble
Pour favoriser la commercialisation de la noix, le Comité interprofessionnel de la noix de Grenoble (CING) a participé à différents salons destinés à accroître sa notoriété.
« Le rôle du Comité interprofessionnel de la noix de Grenoble (CING) n’est pas de commercialiser les noix de Grenoble, mais d’en faire la protection et la promotion », déclare Arnaud Rivière, le président de la structure. Pour autant, dans ce contexte de commercialisation difficile, le comité redouble d’ardeur pour développer la notoriété du fruit à coque emblématique de l’Isère.
Chercher des parts de marché
Depuis le début de l’année, le CING a participé à différents salons professionnels. Il s’est rendu au Fruit Logistica de Berlin en Allemagne, et au Salon de l’agriculture à Paris, en février, ainsi qu’à Rimini en Italie, en mai. Il va aussi participer au Fruit Attraction de Madrid en octobre prochain et probablement au Sial (Salon international de l’alimentation) à Paris en 2024.
« Ces dernières années, nous avions un peu diminué notre présence dans ces grands salons spécialisés en fruits et légumes européens. Mais étant donné la situation commerciale cet hiver, nous avons eu à cœur d’y retourner. Ils attirent de nombreux clients et prospects et génèrent beaucoup d’articles dans la presse spécialisée. Ils représentent une bonne opportunité pour créer un engouement autour de la noix de Grenoble », assure ainsi Arnaud Rivière.
« 60 % de la noix de Grenoble est exportée vers le marché européen. C’est historique. Et puis, c’est un marché plus rémunérateur que ceux du Moyen-Orient et de l’Asie. Nous voulons continuer à aller chercher des parts de marché dans ces pays consommateurs », ajoute-t-il. Mais comme l’interprofession ne souhaite pas se limiter, elle se renseigne également sur une potentielle participation au salon de Dubai.
Producteurs ambassadeurs
S’agissant du marché français, elle a multiplié ces derniers temps les articles dans la presse locale et nationale. « Pour professionnaliser notre communication, nous travaillons maintenant avec une agence de communication qui a l’habitude de collaborer avec les médias. Elle a noué d’étroits contacts avec les presses spécialisées féminine et culinaire. Notre objectif est de susciter l’intérêt des médias de façon à ce qu’ils parlent davantage de nous », précise Arnaud Rivière.
D’autre part, le CING a relooké son site Internet. « Il valorise mieux la beauté du produit, son terroir, la filière où chaque producteur est considéré, génération après génération. Et il intègre des vidéos qui mettent en avant des producteurs ambassadeurs de la noix. Ils parlent de leur métier, expliquent à quel point ils sont soucieux de leurs arbres, comment ils s’en occupent pendant plus de 40 ans, détaillent leurs pratiques, les ancestrales qui répondent au cahier des charges de l’AOP (Appellation d’origine protégée) obtenue il y a 80 ans, et celles qui ont évolué pour répondre aux contraintes environnementales actuelles. Ils racontent leurs fermes, leurs exploitations à taille humaine, familiales, transmises de génération en génération », expose encore le président.
Arnaud Rivière reconnaît bien que la situation est compliquée pour la filière cette année. Mais il estime que la noix de Grenoble s’en tire un peu mieux que la noix commune. « Nous arrivons à nous démarquer, à nous protéger, grâce à notre qualité reconnue. Nous arrivons à dialoguer avec les acheteurs. Cela se voit sur nos taux de vente. Cette année, finalement, nous avons globalement vendu autant de noix AOP qu’une année normale (environ 9 000 tonnes) ».
Isabelle Brenguier
Le cerneau, en route vers l’AOP
Le cerneau issu des noix de Grenoble AOP (Appellation d’origine protégée) ne peut être commercialisé en tant que tel, puisque seul le fruit à coque est labellisé. Estimant que cela fait défaut pour conquérir certains marchés, les membres du conseil d’administration du CING (Comité interprofessionnel de la noix de Grenoble) ont mis en œuvre les travaux de réflexion nécessaires pour faire une demande à l’Inao (Institut national de l'origine et de la qualité).
La démarche devrait être validée lors de la prochaine assemblée générale de la structure. « Nous savons que certains clients seraient intéressés pour placer notre production auprès d’industriels et de restaurateurs qui voudraient valoriser la noix de Grenoble. C’est une démarche qui sera certainement longue, quoique peut-être un peu simplifiée du fait que le cerneau est issu d’une noix certifiée AOP. Mais il faut bien commencer et cette nouvelle appellation peut être un outil de commercialisation supplémentaire », assure Arnaud Rivière, le président du CING.
IB