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La chambre d'agriculture de l'Isère et le CRPF Auvergne-Rhône-Alpes ont signé un accord cadre partenarial

Isabelle Brenguier
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La chambre d'agriculture de l'Isère et le CRPF Auvergne-Rhône-Alpes ont signé un accord cadre partenarial qui précise les compétences de chacun des deux établissements.

La chambre d'agriculture de l'Isère et le CRPF Auvergne-Rhône-Alpes ont signé un accord cadre partenarial
Jean-Claude Darlet, président de la chambre d'agriculture de l'Isère et Bruno de Quinsonas, représentant du CRPF, ont signé un accord cadre partenarial qui précise les compétences de chacun des deux établissements.

Ils veulent « allier leurs compétences pour gagner en synergie et en sérénité ». La chambre d'agriculture de l'Isère et le CRPF (Centre régional de la propriété forestière) Auvergne-Rhône-Alpes étaient réunis jeudi 1er juillet au château du Touvet, dans le Grésivaudan, pour la signature d'un accord cadre partenarial sur le développement forestier. 
 
Répondre aux attentes
 
Les deux structures sont très investies en la matière. Chacune dispose de ses compétences, de ses techniciens et de ses champs d'investigation. Pour mieux travailler ensemble, elles ont élaboré un accord dans lequel elles se sont réparties les différentes tâches et missions servant la filière forêt.

« Nous avions déjà l'habitude de travailler ensemble mais nous avions besoin de formaliser les choses pour lever quelques craintes. Cet accord permet de répondre aux attentes des propriétaires forestiers et de leurs groupements, des collectivités, des équipes et de l’ensemble des acteurs qui travaillent dans les territoires », explique Philippe Guérin, directeur de la chambre d'agriculture. « Il a vocation à permettre à l’activité forestière d’être valorisée et respectée, de façon à ce qu’on transmette aux générations futures une filière complète, de l’amont à l’aval », ajoute Jean-Claude Darlet, président de la chambre d’agriculture de l’Isère.

Quant à Anne-Laure Soleilhavup, directrice régionale du CRPF, elle se réjouit du terrain d’entente trouvé entre les deux établissements. « Il va nous permettre d’envisager l’avenir dans la sérénité. Nous disposons chacun de nos compétences. Nous avons voulu nous appuyer sur elles, préférant les partager plutôt que de sectoriser le territoire ». Elu au CRPF, Bruno de Quinsonas, propriétaire du château du Touvet, a souligné que « la forêt faisait partie de notre patrimoine commun ». Il a salué le travail réalisé par les deux parties et les a invitées « à faire vivre cet accord ». 
 
Missions régaliennes et consulaires
 
Comme cela est indiqué dans son contenu, « cet accord vise à décroiser les champs d’intervention en précisant les modalités et la nature des interventions des deux établissements au service des propriétaires et des acteurs forestiers et des territoires. Ceci afin d’optimiser leurs réponses aux différentes problématiques de la forêt privée dans le département de l’Isère ».

Ainsi, chaque structure va continuer de mettre en œuvre ses missions régaliennes ou consulaires. Les agréments des documents de gestion, les avis officiels sur la forêt, la représentation de ses intérêts sont confiés au CRPF. En ce qui concerne la Chambre d’agriculture, elle a pour mission de donner son avis sur les documents d’urbanisme et de conforter l’avis du CRPF dans l’intérêt des propriétaires forestiers.
Au niveau de l’accompagnement des structures de regroupement, il a été décidé que le CRPF reste l’interlocuteur privilégié dans les relations entre propriétaires forestiers privés et groupements de propriétaires. C’est aussi lui qui aura la charge d’animer des actions de création et d’amélioration des dessertes forestières.

En revanche, les actions de mobilisation collectives des bois seront sous la responsabilité de la chambre d’agriculture. Comme celles en lien avec l’agroforesterie.
Et comme le souligne Véronique Jabouille, ingénieure au Centre régional de la propriété forestière : « Il est aussi prévu que les deux structures échangent régulièrement sur leurs dossiers respectifs et leurs stratégies ». Cet échange d’informations se fera à l’échelle départementale avec une cohérence régionale. 

Isabelle Brenguier