REGION
Le préfet coordonnateur et les professionnels se sont rencontrés

En marge des mobilisations départementales, une délégation de représentants professionnels a été reçue à Lyon par Pascal Mailhos, préfet coordonnateur du plan national loup. L’occasion de réunir autour d’une même table l’ensemble des parties prenantes sur le sujet.

Le préfet coordonnateur et les professionnels se sont rencontrés
Claude Font, responsable du dossier loup à la Fédération nationale ovine (FNO), le 15 octobre dernier à Lyon. ©AP

Alors que plusieurs mobilisations départementales ont battu leur plein aux quatre coins de la région, une délégation FNSEA-JA-APCA-FNO a été reçue le vendredi 15 octobre par Pascal Mailhos en préfecture de région. Le préfet coordonnateur du plan national loup était accompagné de Jean-Paul Célet, préfet référent national sur le plan loup. « Les échanges se sont bien passés, le préfet coordonnateur et l’ensemble des services qui l’accompagnaient, notamment la Dreal, ont été plutôt à l’écoute de nos revendications. Maintenant, nous attendons des faits ! », a témoigné Michel Joux, président de la FRSEA Auvergne-Rhône-Alpes, à la sortie du rendez-vous. Comme annoncé, la question du comptage du loup a représenté le fil conducteur des échanges entre les professionnels et le préfet. « Nous sommes partis du constat que la prédation au niveau national, et plus particulièrement dans certains départements, ne baissait pas cette année encore. Nous allons friser les 12 000 ovins qui meurent sous les crocs du loup. Le nombre de zones de prédation augmente, plus de quarante-deux départements français sont prédatés et se situent en zone de colonisation », a ajouté Claude Font, responsable du dossier loup à la Fédération nationale ovine (FNO). 

Battre le fer tant qu’il est chaud

Conviés également au rendez-vous en préfecture, les Jeunes agriculteurs (JA) ont battu le fer tant qu’il était chaud par la voix d’Edouard Pierre, en charge du dossier prédation au niveau national, et de Justine Fusi, membre du bureau national des JA. « Aujourd’hui, le préfet est d’accord avec nous sur le fait que pour le comptage, il faut faire quelque chose. Nous n’avons pas le bon chiffre ! La grosse étape est de remettre à plat le moyen de comptage en prenant davantage en compte les données et observations des chasseurs et des louvetiers pour arriver à un chiffre plus proche de la réalité. Sur les chiens de protection, on s’accorde à dire qu’il y a un problème. Il y a des remontées du monde de l’élevage, des élus locaux, des maires, sur des conflits d’usage dans la montagne et aussi sur la gestion globale des chiens », a expliqué Edouard Pierre, également président des JA Hautes-Alpes. « Un travail sur le statut du chien, notamment les chiens mordeurs et vieillissants, sera présenté le 23 novembre au groupe national loup. Nous en attendons beaucoup ! », a ajouté Sandrine Hauser, secrétaire générale de la FDSEA des Hautes-Alpes.

Des avancées possibles dès cet hiver

Pour Bernard Mogenet, président de la FDSEA des Savoie, « le préfet coordonnateur reconnaît cette inexactitude de comptage et c’est très important. On nous a annoncé un groupe de travail avec la profession et les chasseurs avant le groupe national loup fin novembre dans l’objectif d’avoir un comptage beaucoup plus fiable dès cet hiver », a-t-il annoncé. Une réunion entre le préfet Pascal Mailhos et le directeur général de l’OFB, Pierre Dubreuil, a d’ores et déjà été fixée d’après les responsables professionnels. Claude Font veut donc garder espoir : « Le nombre de loup, c’est la clé de voûte du système. Se rapprocher le plus possible du bon nombre nous permettra d’augmenter le nombre de prélèvements et de mieux nous défendre ! ».

Alison Pelotier