Elevage
Un pari assuré

Morgane Poulet
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Le 29 novembre, Rémi Marion-Gallois, installé à Sillans, a inauguré son tout nouveau bâtiment de poules pondeuses.

Un pari assuré
Rémi Marion-Gallois est à l'origine de la mise en place d'un bâtiment de 25 000 poules pondeuses, à Sillans.

Associé depuis mars 2021 à son père, à Sillans, Rémi Marion-Gallois a inauguré l’aboutissement d’un projet ambitieux. Le 29 novembre, il présentait son tout nouveau poulailler, qui accueille désormais 25 000 poules pondeuses de plein air. A leur disposition, une dizaine d’hectares de prairies. Elles pondront entre 22 000 et 25 000 œufs par jour, de leur arrivée à 17 semaines jusqu’à leur départ à 67 semaines.
 
Contrat avantageux
 
« Ni mon père ni moi n’avons d’expérience en volailles, mais après des visites d’exploitation et des stages, j’ai voulu me lancer dedans », explique Rémi Marion-Gallois. En effet, la mise en route de cette activité lui permettra de se dégager un revenu et d’investir sur au moins quinze ans, la durée du contrat auquel il a adhéré.
Le jeune éleveur précise avoir souscrit un contrat Envie d’œufs, porté par Oxyane. « L’agriculteur s’engage à construire le bâtiment et réalise ensuite tout le travail d’élevage, et en échange, Oxyane fournit les poules, prend en charge les frais vétérinaires ainsi que l’alimentation », précise Rémi Marion-Gallois. Selon lui, ce type de contrat est « avantageux, surtout lorsque l’on débute une activité, car cela fournit une assurance financière à l’éleveur et l’aide à se lancer ».
Il a également décidé de cotiser dans le cadre d'une assurance. « Si jamais la salmonelle est présente dans un lot, ce dernier devra être abattu. Or, avec ce contrat, je pourrai tout de même être rémunéré, car du travail aura été engagé en amont. » Dans ce cas-là, et comme dans chaque changement de lot de poules, un mois de vide sanitaire sera réalisé avant d’accueillir de nouveaux spécimens.
 
Organisation rodée
 
L’activité a été dûment étudiée. Le bâtiment est composé d’une salle d’élevage de 1 900m2, avec deux volières à bord desquelles les poules peuvent « se percher, boire, manger mais aussi pondre », explique l’éleveur.
Dans une salle annexe, une machine de tri a été installée. Conçue pour trier 25 000 œufs par heure, elle permettra à Rémi Marion-Gallois de travailler seul et lui fera gagner entre quatre et cinq heures de travail, d’autant plus que tout est automatisé dans l’ensemble du bâtiment : lumière, alimentation, tout est géré par un programme informatique.
Une chambre froide a également été prévue. Les œufs pourront y être stockés à une température d’environ 15 degrés, et ce jusqu’à une semaine. Néanmoins, « ils seront enlevés pour être emmenés dans les grandes surfaces du secteur entre deux et trois fois par semaine ».
Et pas question de gaspiller : 400 tonnes de fiente pourront être épandues, ce qui permettra à l’exploitation de réduire ses intrants phytosanitaires.

Les oeufs sont triés par cette machine. Les oeufs déclassés seront commercialisés en tant qu'oeufs liquides pour des préparations, comme de la pâte à crêpe.

Morgane Poulet