Fromages
Le cahier des charges évolue

Morgane Poulet
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Au cours de son assemblée générale, le 30 mars à Valence, le Comité du saint-marcellin et du saint-félicien a présenté les évolutions de son cahier des charges.

Le cahier des charges évolue
De gauche à droite: Vincent Bernard, trésorier du Cism, Bruno Neyroud, président du Cism, Sylvie Colombier, chargée de communication au Cism, Thomas Huvert, technicien de la Chambre d'agriculture de l'Isère.

Au cours de son assemblée générale tenue à Valence, le 30 mars, le Comité du saint-marcellin et du saint-félicien (C2MF) a présenté l’évolution de son cahier des charges. Le dépôt de ce dernier à l’Inao, dans le courant du mois d’avril 2023, concrétisera le travail réalisé pendant plusieurs années pour tenir compte des anomalies constatées pour le saint-marcellin IGP et pour reconnaître le saint-félicien en IGP. Les membres du conseil d’administration ont validé les exigences des référentiels le 14 mars.
 
Pâturages
 
Un cahier des charges commun au saint-marcellin et au saint-félicien a été établi. Tout d’abord, au moins 80 % de la matière sèche de la ration totale annuelle doit être issue de la zone ou de l’exploitation. En période de disponibilité d’herbe, dès que les conditions climatiques le permettent, le pâturage des vaches laitières est obligatoire et sa durée ne peut pas être inférieure à 150 jours par an. Par ailleurs, le pâturage est obligatoire pour les génisses âgées d’un an ou plus dès lors qu’elles sont présentes dans le troupeau.
La surface en herbe pâturée ou servant à l’affouragement en vert doit être de 15 ares minimum par vache laitière, contre 20 ares jusqu’à présent.  L’herbe sous toutes ses formes (méteil, sorghos fourragers ou encore maïs ramassé en vert et donné aux vaches) doit représenter au moins 50 % de la matière sèche de la ration de base annuelle. Le foin doit quant à lui représenter 15 % de la matière sèche de la ration de base pour les quatre mois d’hiver (décembre, janvier, février et mars).
Le chargement global annuel de l’exploitation doit être inférieur ou égal à 1,4 UGB/ha. Et les aires permanentes de stockage des fourrages destinés au troupeau laitier doivent être stabilisées et les silos réalisés sur une dalle bétonnée.
 
Alimentation
 
En ce qui concerne l’alimentation des vaches laitières, les compléments alimentaires sont autorisés et doivent représenter au plus 30 % de la matière sèche de la ration totale annuelle. Dans ce contexte, les aliments complémentaires autorisés sont, selon la nomenclature européenne, divisés en quatre catégories. La première est constituée des grains et des céréales ainsi que des produits dérivés (catégorie 1), s’ensuivent les graines et les fruits oléagineux ainsi que les produits dérivés (catégorie 2), puis les graines de légumineuses, les protéagineux et les produits dérivés (catégorie 3), et, enfin, les autres graines et fruits ou produits dérivés (catégorie 5).
Dans une limite de 10 % des compléments indiqués précédemment, sont également autorisés les tubercules, racines et produits dérivés (catégorie 4), les autres plantes, algues et produits dérivés (catégorie 7), les produits laitiers et produits dérivés (catégorie 8), les minéraux et produits dérivés (catégorie 11), les sous-produits de fermentation de micro-organismes (catégorie 12) et les produits divers (catégorie 13).
Les additifs sont quant à eux autorisés, notamment les vitamines et les oligoéléments, les acides aminés, les sels et les produits analogues. L’urée est acceptée uniquement dans les aliments complémentaires autorisés, dans la limite de 4 %.
En ce qui concerne l’urée, certains agriculteurs ont relevé que le pourcentage maximal était assez important. Pour Bruno Neyroud, président du Comité interprofessionnel du saint-marcellin (Cism), « l’urée était utilisée dans les fermes, avant, et en relation avec des nutritionnistes. Cette méthode fonctionne et constitue une source d’azote moins chère, mais si les agriculteurs ne souhaitent pas que ce point soit ajouté, il ne le sera pas ». Et de préciser qu’il s’agit bien de 4 % des aliments complémentaires, pas de la ration.
Emmanuel Forel, conseiller agronomie fourrages à la Chambre d’agriculture de l’Ardèche, signale que dans la zone prévisionnelle IGP de la partie ardéchoise, il a proposé une modification à la marge pour intégrer une zone de production de fourrages. Cette dernière se situe en face de Livron et apporte ainsi de la cohérence. Il suggère également d’ajouter un peu moins de dix communes du secteur laitier de Vernoux, qui n’étaient étrangement pas intégrées à la zone.

Morgane Poulet
Le saint-marcellin et le saint-félicien gagnent du terrain
La popularité du saint-marcellin et du saint-félicien a été présentée à de nombreux adhérents lors de l'assemblée générale du C2MF.
C2MF

Le saint-marcellin et le saint-félicien gagnent du terrain

L’assemblée générale du Comité du saint-marcellin et du saint-félicien, tenue le 30 mars à Valence, a montré que les deux fromages gagnaient du terrain en Auvergne-Rhône-Alpes.

L’assemblée générale du Comité du saint-marcellin et du saint-félicien, tenue le 30 mars à Valence, a montré que les deux fromages gagnaient du terrain en Auvergne-Rhône-Alpes.