Syndicat charolais
Le syndicat des éleveurs charolais de l'Isère a tenu son assemblée générale à Beaucroissant

Isabelle Brenguier
-

Le Syndicat des éleveurs charolais de l’Isère s’est réuni en assemblée générale le 8 juillet à Beaucroissant. L’occasion de revenir sur l’année écoulée et de faire un point de conjoncture.

Le syndicat des éleveurs charolais de l'Isère a tenu son assemblée générale à Beaucroissant
Le Syndicat des éleveurs charolais de l’Isère s’est réuni en assemblée générale le 8 juillet à Beaucroissant.

Réunis à Beaucroissant le 8 juillet dernier, à l’occasion de l’assemblée générale de leur syndicat, les éleveurs de vaches charolaises ont d’abord dressé le bilan de l’année 2020.
Très investi dans la foire de printemps de Beaucroissant, le syndicat est éprouvé financièrement par les annulations des éditions 2020 et 2021 causées par la pandémie de Covid 19. Car, comme le souligne son président David Rivière, « ce sont les bénéfices que nous réalisons à l’occasion de cet évènement qui nous permettent de conduire des actions tout au long de l’année ».

L’esprit collectif 

Pour autant, malgré les restrictions sanitaires, les éleveurs ont réussi à se retrouver lors de différentes rencontres qui ont vocation à leur permettre de promouvoir leur production et de se former et de se perfectionner.

Ainsi, le 4 août, une quinzaine d’entre eux s’est rendue dans la Nièvre pour une journée de visites. « Le matin, nous avons découvert le fonctionnement du marché au cadran de Moulin Engilbert. Et l’après-midi, nous avons été accueillis par la famille Deboux qui nous a fait visiter son exploitation », explique David Rivière.

La traditionnelle journée conviviale du syndicat fut organisée conjointement avec Charolais Sud-Est chez Amandine et Jean-Baptiste Villeton à Chélieu.

Enfin, en association avec l’Udelim (Union des éleveurs de race limousine), les éleveurs du syndicat ont organisé un concours départemental le 5 septembre à La Frette dans les bâtiments de Jean-Baptiste Billon. Cette journée qui a eu lieu après le confinement a été particulièrement appréciée par les participants, heureux de faire remonter leurs bêtes sur un ring.

Pour ces éleveurs qui cultivent l’esprit collectif, ces journées sont très importantes. En leur permettant de se retrouver, d’échanger, elles leur offrent des pistes de réflexion pour faire grandir leurs élevages.

Contraste de marchés

La rencontre fut également l’occasion de faire le point sur le moral des éleveurs. « Il est mitigé », indique David Rivière. « Et cela pour deux raisons. D’abord, parce qu’après trois années de sécheresse, nous apprécions d’avoir une année humide qui nous permet d’avoir de l’herbe dans nos prairies. Le problème est, que, pour l’instant, nous n’arrivons pas à la récolter. Et il faudrait que nous puissions le faire pour reconstituer nos stocks. Ensuite, nous sommes confrontés à un contraste entre le marché des femelles et celui des mâles. Le premier se valorise bien en qualité bouchère, alors que le second s’est effondré, en particulier celui des broutards, puisqu’il n’y a plus de débouché vers l’Italie », précise le président du syndicat.

La situation est telle que les éleveurs qui pratiquent l’insémination artificielle se posent de plus en plus la question de s’orienter vers l’insémination de semence sexée femelle.

Isabelle Brenguier