Rapport parlementaire
Lait de montagne hors AOP : les pistes d'élus pour éviter la déprise

Pascale Boyer, député LREM des Hautes-Alpes et Jean-Pierre Vigier (LR, Haute-Loire) ont rendu le 21 juillet un rapport qui propose trois axes de travail pour lutter contre cette déprise de la filière lait de montagne hors AOP (appellations d'origine protégée).

Lait de montagne hors AOP : les pistes d'élus pour éviter la déprise

« La filière lait de montagne hors AOP [appellations d’origine protégée] est aujourd’hui réellement menacée », a lancé Pascale Boyer devant la Commission des affaires économiques le 21 juillet. La députée LREM des Hautes Alpes est rapporteure avec Jean-Pierre Vigier (LR, Haute-Loire) de la mission d’information sur la production laitière (hors AOP) en zone de montagne. Les élus ont présenté un rapport qui propose trois axes de travail pour lutter contre cette déprise.

Premièrement, mieux valoriser le lait de montagne. Pour cela, ils ont évoqué la création d’une spécialité traditionnel garantie (STG) lait de montagne, inspirée de la STG autrichienne lait de foin. Deuxièmement, « il y a urgence à compenser les surcoûts de la filière lait de montagne et créer un cadre fiscale et réglementaire adapté », prône Jean-Pierre Vigier. Selon le rapport, en comparaison de la production laitière en zone de plaine, ces surcoûts peuvent atteindre 130 euros les 1 000 litres au stade de la production et de 15 euros lors de la collecte.

Enfin, les députés veulent dynamiser le renouvellement des générations en améliorant l’attractivité de ces territoires ruraux. Le lait de montagne représente 20 % du lait français (lait de vache, chèvre et brebis confondus). Un tiers est valorisé sous appellation.

Source : Agra