Le mathistorien Jean Bruasse donnera une conférence sur Le nombre d'or et les végétaux, ce samedi 26 septembre, dans le cadre des Journées des plantes qui se dérouleront au château de Pupetières, samedi 26 et dimanche 27 septembre.
Le secret du nombre d'or et des végétaux

Le sujet intrigue, passionne, attire. Lâcher le nombre d'or dans une assemblée, c'est le succès garanti.

Jean Bruasse, Aprelan qui se considère avant tout comme un mathistorien, en connaît un rayon sur ce fameux nombre qui se glisse un peu partout et qui présente « des propriétés mathématiques exceptionnelles ».

Le nombre d'or alimente les trois quarts des conférences que tient ce conteur qui n'a pas son pareil pour rendre les maths compréhensibles. C'est son côté « dédramathiseur ».

Il sera présent aux Journées des plantes du château de Pupetières à Châbons pour donner une conférence le samedi après-midi 26 septembre sur « Le secret du nombre d'or et des végétaux ».

La nature inspiratrice

Les interventions de Jean Bruasse sont toutes étayées par des objets ou matériaux qui facilitent la compréhension.

Son mantra : une approche concrète. L'homme qui a beaucoup œuvré dans le soutien scolaire défend une approche qui part de l'expérimentation et de l'observation pour tirer une conclusion et une règle générale. Et non l'inverse...

Avec les végétaux, c'est la même chose. « Quel rapport entre cette fleur, cette pomme de pin, ce tournesol, cette étoile de mer, ce giroman ou votre coudée ? », interroge-t-il.

 

Dans le tournesol, les fleurs ou la pomme de pin : le nombre d'or est partout.

 

C'est sa façon d'introduire le nombre, d'or dont la valeur exacte se rapproche de 1,618, et que l'on retrouve dans de nombreuses proportions.

Le conférencier précise les choses : « Il s'agit d'une proportion entre une longueur et une largeur, soit (1+V5)/2 », puis il fait remarquer que « le 5 est très présent dans la nature ».

S'en suit une série de démonstrations où l'on obtient un pentagone parfait, un triangle idéal, une spirale d'or, à partir de légumes et de fleurs. Et l'on comprend que la nature a inspiré les plus grands peintres et architectes.

Proportions humaines

Mais ce n'est pas parce que le nombre d'or se lie à toutes les sauces, qu'il a forcément été utilisé a priori.

D'abord, pour connaître le nombre d'or, il faut savoir manipuler les décimales, les chiffres arabes et la virgule qui ne font leur entrée en Europe qu'au XVe siècle.

Les bâtisseurs de cathédrales avaient sans doute le compas dans l'œil, mais n'étaient pas si fortiches que ça en calcul. Ou alors dans les limites de la maîtrise des chiffres romains.

« Le seul architecte à utiliser le nombre d'or dans ses constructions est Le Corbusier », affirme Jean Bruasse.

Mais les proportions du nombre d'or sont si répandues, y compris dans les proportions humaines (Le Corbusier se référait à la taille d'un homme divisée par sa hauteur du sol au nombril), qu'il est aisé de les retrouver a posteriori.

Le coude par le pied

Et avant le système métrique, on calculait en pouce, paume, empan, pied et coudée. Or la coudée divisée par le pied donne une valeur proche du nombre d'or...

« Le nombre d'or, c'est aussi un sujet polémique. Ne parle-t-on pas de divines proportions ? », glisse encore le conférencier. En tous les cas, « c'est un sujet passionnel », poursuit-il en citant en exemple la fresque de l'église de Colombe dans laquelle l'artiste René Maria-Burlet a glissé le nombre d'or.

Isabelle Doucet

Programme des conférences des Journées des plantes

Samedi 26 septembre :
- 14h15 : Jean Bruasse, mathistorien, « Le nombre d'or et les végétaux »
- 15h15 : Nicolas Gourney, consultant en écologie, « Orée, une loi pour votre jardin ; protéger, transmettre et défiscaliser »
- 16h30 : Pauline Renault, architecte paysagiste, « Arbustes et taille : comment entretenir et tailler les arbustes »
Dimanche 27 septembre :
- 14h15 : Pauline Renault, « Les plantes comestibles de nos jardins »
- 15h15 : Caroline Lup, association Si l'on sème, « Autonomie, six plantes pour tout faire »