A l’occasion de la journée mondiale du tourisme, le 27 septembre, un lauréat du slow tourisme a ouvert ses portes pour parler de son activité au sous-préfet à la relance.
Ouvertes depuis dix ans, les Granges du Fournel, à Saint-Lattier, sont un des lauréats du slow tourisme. La structure a en effet bénéficié de 33 000 euros du plan France Relance, via l’Ademe, pour se doter d’un ensemble de prestations liées au tourisme durable.
Le 27 septembre, à l’occasion de la journée mondiale du tourisme, le gîte a accueilli Samy Sisaid, sous-préfet à la relance.
Autre forme de tourisme
Comme peu de structures en France, les Granges du Fournel ont choisi de développer le slow tourisme, c’est-à-dire un tourisme « lent » dans lequel les vacanciers se reposent et profitent pleinement de leur environnement. « Il y a un décalage avec les activités quotidiennes, car ici, l’offre proposée est celle d’un tourisme permettant de mieux profiter », remarque Samy Sisaid.
Afin de développer cette offre de service, qui vise un public parfois surmené et ayant besoin d’une coupure, mais qui s’efforce aussi de réaliser une transition écologique importante tout en s’insérant dans la dynamique de son territoire, France Relance a ouvert un fonds « Tourisme durable » jusqu'au 23 octobre.
29 structures iséroises sont lauréates de 610 045 euros de subventions du plan pour soutenir la transition écologique et les mutations du secteur.
Démarche responsable
Les aides de l’Ademe ont permis à la structure de s’équiper en panneaux photovoltaïques, actuellement en cours d’installation sur les toitures. Ces dernières ont été refaites il y a trois ans grâce à la subvention perçue.
« Beaucoup d’eau s’accumule lorsqu’il pleut, donc nous aimerions également installer une citerne de récupération de quelques mètres cubes », ajoute Véronique Renaud, la gérante du gîte.
Il s’agit aussi pour les Granges du Fournel de faire construire un système de recharge pour les voitures électriques et d’établir un abri à voiture.
En effet, le secteur est régulièrement victime de violents orages de grêle qui détériorent les véhicules. Et permettre aux clients de recharger leur automobile électrique s’inscrirait dans la démarche de tourisme durable promue par le Département ainsi que par l’établissement.
C’est pourquoi le gîte a également investi dans trois vélos électriques pour ses clients pour une somme de 10 000 euros, d’autant plus qu’il y a « de beaux sentiers à parcourir dans le secteur ainsi que des sites facilement atteignables en vélo, comme Saint-Antoine-L’Abbaye », précise-t-elle.
Cette dernière travaille d’ailleurs tout particulièrement à réduire son empreinte écologique autant que faire se peut et à l’expliquer à ses visiteurs.
« Nous avons des poules qui consomment une partie de nos déchets verts et nous sommes heureux de pouvoir expliquer cela aux enfants qui viennent séjourner ici avec leur famille », explique Véronique Renaud.
Le fonds dont a bénéficié le gîte lui a également permis de faire intervenir des acteurs du territoire pour animer divers ateliers, mais aussi pour organiser et recevoir des événements artistiques, comme des concerts.
Stratégie du territoire
Mais il s’agit surtout d’une manière de relancer l’activité touristique. Cette dernière représente plus d’un milliard d’euros de retombées économiques dans le département isérois chaque année.
La crise sanitaire a accéléré une tendance de fonds, qui est celle de la transition écologique et de l’aspiration à un tourisme durable.
« Il faut donc proposer un tourisme plus responsable et qui corresponde aux attentes sociétales », a martelé Samy Sisaid.
D’autant plus que la France est le pays qui reçoit le plus de touristes étrangers, mais il n’est que le deuxième à profiter de bénéfices touristiques. « Il faut que nous ayons des offres complètes à haute valeur ajoutée », précise-t-il.
