Les représentants des quatre collèges de l’interprofession laitière (Cniel) sont revenus autour de la table des négociations et ont publié de nouveaux indices couvrant l’évolution des charges des exploitations laitières.
Bloqués depuis un mois et demi à la suite d’un différend autour de la publication d’indicateurs de coût de production complémentaires, les travaux entre les professionnels des différents collèges reprennent au sein de l’interprofession laitière (Cniel), ont annoncé, dans un communiqué commun paru le 17 janvier, les représentants des quatre collèges (producteurs, coopératives, industriels privés, distributeurs). « La publication du tableau de bord interprofessionnel d’indicateurs avec des nouveaux indices couvrant l’évolution des charges des exploitations laitières, assorti d’une notice méthodologique, permet d’obtenir un consensus et de se projeter sur l’avenir de la filière », déclarent les présidents des quatre collèges.
De nouveaux indicateurs
Concrètement, la nouveauté réside dans la publication de nouveaux indicateurs complémentaires à l’Ipampa, qui ne couvre pour sa part que 60 à 70 % des charges des éleveurs. Issus de la base de données Ynosys, les indicateurs complémentaires avaient été demandés par les éleveurs, dans un contexte de recul de l’Ipampa ; ils portent notamment sur la main-d’œuvre ou les coûts financiers. Leur publication avait été bloquée par les industriels, qui souhaitaient obtenir de plus amples explications sur leur construction, afin de vérifier l’absence de biais, et obtenir que leur publication soit assortie d’une notice méthodologique. Ils ont finalement obtenu gain de cause. La Fnil espérait également voir « aboutir les travaux sur l’indicateur beurre poudre, lancés il y a plus de deux ans ». C’est un chantier qui pourrait s’accélérer à la suite de cet épisode, glisse-t-on à la FNPL, qui voit dans ce blocage un message d’exigence envoyé à la présidence de l’interprofession. C’est effectivement à l’ordre du jour des prochains mois au sein de l’interprofession. Le dossier doit être réglé avant juin, date du début de discussions interprofessionnelles plus larges, qui doivent s’achever en janvier 2026.