Prévu à l’origine en janvier, le plan d’action du gouvernement concernant la gestion de l’eau en France sera présenté « dans quelques jours », a annoncé le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu, lors d’une interview sur TV5 Monde le 11 mars.
Fruit de travaux lancés en septembre, ce plan censé tirer les leçons de la canicule de l’été 2022 est « très complet », a ajouté Christophe Béchu, évoquant « une cinquantaine de mesures » en matière de sobriété, de quantité, de qualité, de moyens financiers, ou encore de gouvernance, sans pour autant entrer dans les détails. Lors du Salon de l’agriculture, Emmanuel Macron avait plaidé pour que ce programme constitue un véritable « plan de sobriété de l’eau ». Pour l’heure, sept départements sont d’ores et déjà en alerte sécheresse sur tout ou partie de leur territoire (Ain, Bouches-du-Rhône, Pyrénées-Orientales, Var, Ardèche, Drôme, Alpes-Maritimes). Selon le bulletin officiel du Bureau des recherches géologiques et minières (BRGM) du 13 mars, les niveaux des nappes phréatiques en France restent « sous les normales, avec 80 % des niveaux modérément bas à très bas », en raison de « pluies infiltrées durant l’automne très insuffisantes pour compenser les déficits accumulés durant l’année 2022 et améliorer durablement l’état des nappes ». À cela s’ajoute une « absence de précipitations efficaces en février ». « En mars et jusqu’à la reprise de la végétation, l’évolution des tendances dépendra essentiellement de la pluviométrie », a précisé le BRGM dans son bulletin. Il estime toutefois que la reconstitution des stocks d’ici le printemps reste « difficilement envisageable pour les nappes réactives affichant des niveaux très bas ».