Environnement
La filière luzerne déshydratée fait valoir des empreintes positives

Marianne Boilève
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S'estimant comme «bonne élève», la filière revendique le soutien public de l’administration dans un plan protéines et souhaite que la Pac rémunère les aménités positives de sa production.

 

La filière luzerne déshydratée fait valoir des empreintes positives
Après une mise à jour de son cycle de vie par l'Inrae, la filière luzerne déshydratée fait valoir des empreintes positives.

La filière luzerne déshydratée, dont les empreintes environnementales sont désormais positives en carbone et énergie, fait figure de «bonne élève» en vue du plan protéines végétales, a revendiqué le 23 novembre La Coopération agricole. «Nous méritons le soutien public de l’administration dans un plan protéines», a estimé Eric Guillemot, directeur de la section déshydratation de la fédération.

Bilan énergie positif

Cette affirmation s’appuie sur une mise à jour par l’Inrae de l’analyse du cycle de vie de la luzerne, qui prend en compte des process industriels devenus moins énergivores et l'utilisation d'énergies renouvelables. Contrairement à la précédente étude, le bilan énergie apparaît positif : il est en 2018-19 de +1,2 GJ/t (gigajoules par tonne) produite, contre -3,6 GJ/t en 2006-07. Autrement dit, la quantité d’énergie contenue dans une tonne de granulé ou balle de luzerne déshydratée dépasse celle consommée pour l’obtenir.

Aménités positives

Le bilan carbone s’améliore quant à lui, grimpant à +391 kg/t contre +218 kg/t sur les mêmes périodes. «Ne nous jugez pas comme étant de grands consommateurs d’énergie», clame Eric Guillemot, pointant à l’inverse tout le stockage de carbone via la luzerne déshydratée. Se considérant comme «de bons élèves», les acteurs de la filière souhaitent aussi que la Pac rémunère les aménités positives de leur production.

Source : Agrafil