Portrait
Une exploitation qui évolue

Morgane Poulet
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Éleveur depuis 1996, David Gallifet a beaucoup fait évoluer son exploitation pour qu’elle s’adapte à son rythme de vie, tant professionnel que personnel.

Une exploitation qui évolue
David Gallifet exploite une exploitation de 165 hectares à Bizonnes.

Installé en 1996, David Gallifet a repris l’exploitation de ses parents. Depuis 26 ans, de nombreux changements ont été effectués pour que l’activité de l’éleveur s’adapte à son mode de vie.
 
Modifications en profondeur
 
« J’ai dû arrêter l’élevage de vaches laitières le 13 novembre 2013 », explique David Gallifet, éleveur bovin à Bizonnes. Jusqu’alors en Gaec avec ses parents, le moment de la prise de leur retraite a été décisif. « Je n’ai pas souhaité continuer cette activité car faire du lait seul, ce n’est pas une contrainte, mais c’est de l’astreinte tous les jours, en permanence. »
En 2019, il décide également d’arrêter son poulailler label « car il fallait investir entre 15 000 et 20 000 euros pour réaliser différents travaux, mais, surtout, des travaux d’isolation », explique-t-il.
« A partir de là, j’ai choisi de commencer à faire vêler des vaches pour la viande. » Il obtient ainsi une quarantaine de génisses chaque année et vend ses broutards. Son cheptel compte désormais environ 150 bovins, qu’il nourrit en faisant ses foins. Et avec 165 hectares, dont 35 de blé, 18 de colza, 12 de tournesol, 25 de maïs et 5 de luzerne, le reste étant en prairie de fauche et en pâturage, il vaut mieux, pour lui, anticiper les coups durs.
 
Anticiper                                                            
 
En raison de ses prises de responsabilité à la Safer – David Gallifet a succédé à la présidence de la société en juin, à la suite de Pascal Denolly, l’éleveur doit organiser son travail en prenant en compte ses jours d’absence.
« J’ai un salarié qui travaille dans l’exploitation deux jours par semaine pour me remplacer lorsque je suis à la Safer », explique-t-il. Mais ses obligations à la Safer ne sont pas régulières, ce qui complexifie les opérations. « En novembre, certaines semaines, cinq jours seront consacrés à la Safer, ce qui fera environ 14 jours d’activité à l'organisme dans le mois », précise David Gallifet.
« Mais pour le week-end, je nourris les vaches le samedi matin et à nouveau le dimanche soir, ce qui me dégage du temps personnel, car mes dimanches consistent seulement à surveiller que tout aille bien. »

Morgane Poulet