FRUITS ET LÉGUMES
Le comité régional Interfel présente les métiers de sa filière

Pour clore l’Année internationale des fruits et légumes, jeudi 16 novembre, le comité régional de l’interprofession fruits et légumes (Interfel), a convié la presse et quelques responsables de la filière à une journée découverte de ses métiers au sein du marché de Gros Lyon-Corbas (Rhône).

Le comité régional Interfel présente les métiers de sa filière
En plein cœur du carreau des producteurs au marché de Gros Lyon-Corbas, les responsables professionnels ont participé à un plateau télé pour expliquer la travail de toute la filière fruits et légumes.

La chaîne de production de la filière fruits et légumes regorge de métiers méconnus en manque de visibilité. Lors d’une matinée où étaient conviés presse et responsables professionnels, jeudi 16 novembre au marché de Gros Lyon-Corbas, le comité régional de l’interprofession fruits et légumes Interfel a souhaité mettre un coup de projecteur sur « ces hommes et ces femmes qui valorisent nos productions » du champ à la grande distribution pour se retrouver in fine dans l’assiette du consommateur.

Une chaîne de valeur humaine

C’est dans l’effervescence de ce lieu emblématique, à 6 h 30 du matin, que les visites du marché de Gros puis du Carreau de producteurs se sont succédé. Christian Berthe, président du marché de Gros, et Régis Aubenas, président du comité régional d’Interfel, ont donné la cadence à ce moment d’échanges. « Nous avons été la première région à lancer notre comité régional interprofessionnel début 2019 dans le but de créer du lien entre tous les acteurs de la filière. Producteurs, coopératives, grossistes, importateurs, primeurs et grande distribution : à nous tous, nous formons une grande chaîne de valeur de produits mais aussi humaine. Quand il y en a un qui ne va pas bien, les autres ne vont pas bien non plus… D’où l’importance d’aller dans la même direction et de jouer collectif. La filière fruits et légumes, c’est un peu comme un grand orchestre. Chacun doit jouer sa partition au bon moment pour que les productions arrivent à bon port », explique Régis Aubenas, producteur de fruits à noyaux dans la Drôme. Cette chaîne de valeur part du terrain, ou mieux encore de la terre, avec des producteurs et des saisonniers qui ont pour maître mot la minutie, au moment des récoltes et des cueillettes. « Un fruit, ça se cueille délicatement. Que l’on soit maraîcher ou arboriculteur, notre métier est manuel. Nos fruits et légumes n’ont pas d’exhausteurs de goût. On ne peut pas tricher. Ils sont le résultat de notre travail, de nos recherches », ajoute-t-il.

Des métiers à pourvoir

Accompagnée par les stations d’expérimentations spécialisées en maraîchage et arboriculture, notamment la Serail (Rhône) et la Sefra (Drôme), l’interprofession place aussi au centre de ses préoccupations l’innovation. « Pour acheter des fruits et des légumes, il faut vraiment que la qualité gustative soit au rendez-vous, ajoute Bruno Darnaud, président de la Gefel, gouvernance économique des fruits et légumes. Aujourd’hui, l’enjeu capital repose sur le renouvellement des générations. On a besoin de cette innovation pour perpétuer nos savoir-faire ». « Avant d’être commercialisé, il y a un grand travail de tri et de conservation qui est réalisé sur les produits. Que vous aimiez la terre, le travail en plein air, la logistique ou le transport, de nombreux postes plus ou moins techniques sont à pourvoir », alerte Régis Aubenas. Dans cette optique, en Savoie, Jean-Luc Botti et sa femme Catherine, sacrés primeurs meilleurs ouvriers de France (MOF), sensibilisent les jeunes étudiants en CAP primeurs aux métiers de la filière. « On manque de main-d’œuvre, il faut leur donner envie de travailler avec nous, estime Jean-Luc Botti. Nous jouons un rôle clé car nous sommes le dernier maillon de la chaîne, en contact direct avec le client final. On se lève le matin pour dénicher le petit plus chez nos producteurs. On goûte, on sent, on achète pour proposer le meilleur. »

Alison Pelotier