Santé végétale
L'émergence de ravageurs s'accélère

Mouche, capricorne, virus : le nombre des émergences de ravageurs des végétaux a doublé.
L'émergence de ravageurs s'accélère

En ce début d'Année internationale de la santé des végétaux (FAO), l'Anses, a profité du Salon de l'agriculture pour tirer la sonnette d'alarme sur l'émergence de ravageurs des végétaux, dont le rythme s'est accéléré en 2019.

« La situation est de plus en plus préoccupante, le nombre d'émergences augmente énormément, nous faisons des signalements pour des ravageurs qui pénètrent de plus en plus fréquemment », a déclaré le directeur général de l'Anses, Roger Genet, le 24 février.

L'agence recensait, « jusqu'à l'an passé », trois émergences « majeures »: le nématode du pin, Xylella fastidiosa et la maladie du dragon jaune.

« Depuis 2019, nous avons trois émergences supplémentaires », recense Roger Genet : le virus ToBRFV (tomates), la mouche des fruits Bactrocera dorsalis et la maladie de Panama (bananes).

« Nous avons doublé, ce qui nous fait craindre de futures crises », explique Roger Genet, qui pointe l'augmentation des échanges et le changement climatique comme les deux principales origines du phénomène.

Capricorne asiatique des agrumes : l'Anses confirme la nécessité d'abattage préventif

L'Anses a également publié un avis sur les mesures de lutte contre le capricorne asiatique des agrumes, qui touche notamment les noisetiers.

Un foyer avait été découvert en 2018 à Royan sur des érables, et des mesures d'éradication sont en cours.

L'agence confirme la nécessité de l'abattage préventif et de la destruction de tous les arbres susceptibles d'être affectés par l'insecte dans un rayon de 100 mètres autour des végétaux infectés conformément à la réglementation européenne.

A la suite de l'évaluation du risque, les experts estiment que les exceptions d'abattage de plantes hôtes dans la zone des 100 mètres « augmentent le risque de dissémination », que les mesures de lutte chimique et biologique « sont inadaptées en termes d'innocuité et d'efficacité », et que la pose de filets de protection « ne peut se substituer à l'abattage et la destruction ».

Source : Agra