TRANSITION
Climat : l’adaptation des cultures coûterait au moins 1,5 Md€ par an

Selon un rapport de l’Institut de l’économie pour le climat remis au gouvernement le 5 avril, le coût de l’adaptation des principales cultures françaises au changement climatique serait de l’ordre de 1,5 milliard d’euros par an.

Climat : l’adaptation des cultures coûterait au moins 1,5 Md€ par an
Neuf productions ont été étudiées (soja, blé d’hiver, maïs irrigué, maïs non irrigué, vigne, tournesol, sorgho, pois sec, betterave sucrière), dans la perspective d’un réchauffement de + 4 °C en 2100. ©Agri_min.fr

Le coût de l’adaptation au changement climatique des principales cultures françaises est « de l’ordre de 1,5 milliard d’euros par an durant la prochaine décennie », estime l’Institut de l’économie pour le climat (I4CE). Ce premier ordre de grandeur vaut pour un déploiement à grande échelle de mesures techniques permettant de maintenir les rendements des neuf productions étudiées (soja, blé d’hiver, maïs irrigué, maïs non irrigué, vigne, tournesol, sorgho, pois sec, betterave sucrière), dans la perspective d’un réchauffement de + 4 °C en 2100. L’estimation est issue des travaux de modélisation de la start-up Finres, qui a étudié « des combinaisons de mesures parmi un panier de solutions technologiques ». Ce panier, non exhaustif, comprend les techniques d’irrigation, de brise-vent et d’ombrage artificiel ou naturel, ainsi que les serres. L’analyse de Finres conclut que « seules certaines mesures présentent des bénéfices à même de compenser leurs coûts », mais que les autres peuvent être pertinentes dans une stratégie qui « dépasse la logique uniquement économique ». Le rapport ne prend pas en compte les coûts des transformations structurelles difficiles à évaluer comme les déplacements de vergers ; les investissements dans des capacités de production, transformation et distribution ; les dépenses de formation et de compensation pour les perdants de la transition. Par ailleurs, les auteurs rappellent que le « coût de l’inaction » peut dépasser le coût de l’adaptation ; en effet, ces dépenses « ne vont cesser d’augmenter et perdre leur caractère exceptionnel ».

L.M